Ainsi donc, Jésus est parti ! Il y a ceux qui croient qu’il est vraiment venu, mort et ressuscité. Et puis ceux qui n'y croient pas. Il y a aussi ceux qui ne savent pas. Ceux qui se demandent, et ceux qui ne se demandent pas. Les agnostiques pensent que, de toute façon, on ne peut pas savoir. Mais force est de constater : qu'il soit venu ou pas, ressuscité ou pas, de toute façon, il n'est pas là, sur Terre, aujourd'hui. Et il n'a même pas laissé beaucoup de traces de son fugace passage ici-bas, pas même son enveloppe corporelle dans une tombe. Même les pharaons laissaient plus d'empreintes… Même le soldat inconnu sous l'Arc de Triomphe.
Alors, en son absence, quelle différence cela fait-il vraiment de croire ou de ne pas croire en son histoire ? Quelle importance même ?
Tout le monde croit quelque chose
Pour commencer, j'estime qu'il n'existe pas de personne « non-croyante ». Pour moi, c'est un non-sens. Chaque être humain croit. Il y a ceux qui croient que Dieu existe, ceux qui croient qu'il n'existe pas, d'autres encore qui croient qu'on ne peut pas savoir. Bref : tout le monde croit… Et j'ajouterais même : tout le monde croit... quelque chose. Pour tous ceux qui s'affirment « non-croyants », la multiplicité des objets de foi est quasi-infinie : je crois en moi, je crois en l'univers, je crois en ma bonne étoile, je crois en mon destin, en la chance, je crois en l'Humanité, je crois au progrès, à la solidarité, à la raison... Un anarchiste croit qu'il n'y a « ni Dieu ni maître ». Les révolutionnaires de 1789 croyaient à l'être suprême. Rousseau croyait au « bon sauvage »…
L'être humain, l'être vivant qui croit le plus
Les non-croyants sont sans doute dotés d'une foi bien plus grande ...