Les articles de ce numéro ne concernent pas directement la vie interne des Églises. C’est qu’il est important de se rappeler que l’Église est dans le monde et qu’elle est également « pour le monde ». Elle annonce bien sûr, et c’est le cœur de son message, la vie, la mort et la résurrection de Jésus, elle proclame l’Évangile du salut, mais elle est aussi appelée à annoncer autour d’elle la volonté de Dieu pour le monde. Et cette annonce doit être confirmée et illustrée par son engagement ou, au moins, celui de certains de ses membres.
Le premier article nous invite à porter un regard chrétien sur les problèmes de l’environnement. Comment pourrions-nous confesser le Dieu créateur et rester indifférents à la manière dont notre monde gère la création ? On peut être reconnaissant à Frédéric Baudin pour cette étude à la fois fondée et pratique, qui aborde des chemins trop peu fréquentés.
C’est vers la question de la mondialisation que nous nous tournerons ensuite. On en parle beaucoup, mais les Églises évangéliques ne l’abordent guère. Des organismes comme le SEL veulent nous rendre attentifs à certaines grandes questions (comme récemment celle de la dette du tiers-monde). Ces textes veulent aider à une approche évangélique et éthique qui puisse guider nos éventuels engagements.
Enfin, nous revenons pour finir à la personne humaine et aux derniers jours de la vie. Comment accompagner ceux qui vont nous quitter ? Yves Gabel, pasteur et psychothérapeute nous donne ici un enseignement pratique et bienfaisant sur ce qui est aussi un des rôles des Églises.
Porter en même temps le regard sur les grands enjeux de la planète et sur la personne humaine souffrante, n’est-ce pas aussi notre vocation d’Églises chrétiennes ?