7 juin 1789. Liberté religieuse rendue à Paris
Le pasteur Paul-Henri Marron, chapelain de l’ambassade de Hollande à Paris, depuis 1782, célèbre le premier culte rendu possible à Paris le 7 juin 1789, rue Mondétour, à l’angle de la rue de du Cygne, dans le quartierr des Halles dans une arrière-salle pour noces et banquets louée à un marchand de vin. Quelques fidèles s’offusquent qu’on puisse faire entendre le chant des psaumes dans un lieu où l’on entonne aussi des couplets bachiques.
Puis, en février ou mars 1790, au 105 de la rue Dauphine (18 aujourd’hui, en face de la rue du Pont Lodi), dans l'hôtel où Antoine Court de Gébelin avait logé sa société savante appelée le Musée de Paris. On y fit bâtir « une vaste salle entre cour et jardin ».
Le club des Cordeliers remplace pour quelques semaines l’Eglise Réformée de Paris en mai 1791. Celle-ci va alors trouver place dans l’ancienne église Saint-Louis du Louvre, entre le pavillon Mollien et le pavillon Denon, place du Carrousel.
A la demande du maire de Paris, Bailly et de La Fayette, l’église Saint-Louis du Louvre a été louée aux protestants parisiens pour la somme annuelle de 16450 livres.
Le 22 mai 1791, est célébré la dédicace officielle. Marron choisit le verset suivant : " Soyez joyeux dans l’espérance, patients dans l’affliction, persévérants dans la prière ".
Le 13 octobre 1791 Bailly assiste en personne au culte. Marron prend pour texte l’Evangile de Jean (Jean 8,32) : « Vous connaissez la vérité et la vérité vous rendra libre ».: " Vous connaissez la vérité et la vérité vous rendra libres ".
Paul-Henri Marron manifeste dans sa prédication son soutien aux nouvelles institutions politiques. Le temple est décoré de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen et du Notre Père.