26 juin 1702. Philip Doddridge et les anges

publié le 26 June 2022 à 02h01 par José LONCKE

Philip Doddridge (1702-1751) est un théologien anglais non conformiste, né à Londres le 26 juin 1702, mort à Lisbonne le 26 octobre 1751. Prédicateur renommé, ll se consacra à l'éducation et travailla surtout pour l'enfance. Outre de nombreux livres (Sermons sur l'éducation des enfants ; Sermons aux jeunes gens...), il est l’auteur de nombreux cantiques.

26 juin 1702. Philip Doddridge et les anges

"Ô jour heureux qui a fixé mon choix sur Toi, mon Sauveur et mon Dieu" commence l'hymne le plus populaire de Philip Doddridge. Il a fait ce choix heureux tôt dans la vie, en partie grâce à sa mère : « Ma mère m'enseigna l'histoire de l'Ancien et du Nouveau Testament avant que je sache lire, à l'aide de quelques faïences de Delft bleues dans la cheminée de la pièce où nous nous asseyions habituellement.

Envoyé dans un pensionnat, il a continué à grandir dans la foi. Ses deux parents sont morts alors qu'il n'avait que 13 ans. Il voulait devenir pasteur mais manquait de ressources car un ami de la famille avait perdu le capital de la famille Doddridge dans des spéculations financières hasardeuses.

La duchesse de Bedford a proposé de payer l'éducation de Doddridge s'il acceptait la doctrine de l'Église anglicane, mais Doddridge était fermement enraciné dans des opinions non conformistes et a rejeté l'offre. Sur le point d'accepter un poste dans un cabinet d'avocats, il décide de prier une dernière fois avant de s'engager dans une carrière juridique. A cette heure, Samuel Clarke, avec qui il avait étudié plus tôt, le prit sous son aile. Doddridge a prêché son premier sermon public à l'âge de dix-huit ans. Il a pris comme texte 1 Corinthiens 16. 22, "Si quelqu'un n'aime pas le Seigneur Jésus-Christ, qu'il soit anathème." Deux auditeurs ont été convertis. L'année suivante, 1723, le jeune homme de 19 ans prit la direction d'une congrégation.

En 1729, Doddridge accepta de former certains étudiants. Lorsqu'une congrégation indépendante de Northampton lui a demandé d'être pasteur de leur Eglise, il a répo,du que son école devait l'accompagner. La congrégation accepta et Doddridge leur écrivit : « Permettez-moi de vous prier de vous souvenir qu'en acceptant votre appel, j'ai confié le bonheur de ma vie entre vos mains. Préparez-vous donc à couvrir mes nombreuses infirmités du manteau de votre amour ».

Ce jour-là, le 19 mars 1730, Philip Doddridge fut ordonné pasteur de Northampton. Il y passa le reste de sa vie. Il était célibataire mais pas par son choix. Il avait fait des démarches infructueuses auprès de deux jeunes femmes. A une dame il écrivit : « Je m'imagine être comme Adam au paradis ; et c'est mon seul malheur de vouloir une Eve, et de n'avoir pour compagnes que les oiseaux du ciel et les bêtes des champs ».

Mais sa troisième demande en mariage réussit et il épousa Mary Maris en décembre 1730. Le couple aura neuf enfants, mais cinq mourront en bas âge. L'un de ces cinq décès fut la fille aînée des Doddridge, une enfant de cinq ans pleine de vie, en 1736. Il prêcha alors un sermon sur « La soumission à la Divine Providence dans la mort des enfants ». Les décès d'enfants étaient courants dans l'Angleterre du 18e siècle. De nombreux parents lui ont dit que la version imprimée du sermon les avait aidés à faire face à leur chagrin.

L'écrit la plus célèbre de Doddridge était « The Rise and Progress of Religion in the Soul » (1745). Il y exhortait les gens à se repentir et les dirigeait vers le Christ. Un soldat débauché en Inde en a volé un exemplaire à un ami, l'a lu et s'est converti. Un médecin infidèle qui a déménagé à Northampton l'a lu, s'est tourné vers le Christ et est devenu le médecin de Doddridge. Le politicien William Wilberforce a cru ce qu'il a lu et a été transformé en un célèbre champion anti-esclavagiste.

Doddridge a consacré tant de temps à écrire et à enseigner que son Eglise en a souffert. Au cours de ses 20 années passées à Northampton, l'adhésion a diminué d'un tiers. Néanmoins, son enseignement a produit des résultats qui lui ont longtemps survécu. Sur 200 élèves qu'il a encadrés, 120 sont entrés dans le ministère et d'autres sont devenus précepteurs, auteurs ou professeurs.

En 1750, il prend froid après avoir prêché le sermon funèbre de son parrain, Samuel Clarke. Il tenta de faire une cure en naviguant vers le Portugal plus ensoleillé. Cependant, de fortes pluies au Portugal virent sa santé décliner et il y mourut le 26 octobre 1751. Il n'avait que cinquante ans. Sa veuve écrivit à leurs enfants : « Rappelons-nous que le meilleur respect que nous puissions rendre à sa mémoire, c'est de nous efforcer, autant que nous le pouvons, de suivre son exemple, et de cultiver ces belles qualités qui nous le rendaient si justement cher et si estimé dans le monde ».

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Philip Doddridge a eu une vie jalonnée d’évènements incompréhensibles. Plusieurs circonstances l’ont laissé bouche bée. A certains moments, il était sûr de ne pas en sortir indemne. Une nuit il fit un rêve étrange. Il rêva qu’il était mort. Il vit son propre enterrement et fut emmené au ciel où on l’introduisit dans une grande demeure. L’ange qui l’accueillit lui dit :

« Attends ici ; le Seigneur va venir à ta rencontre ».

En attendant, Doddridge  partit inspecter la demeure. Il entra dans une pièce immense et aperçut une grande fresque murale. Il s’en approcha et constata qu’elle représentait sa vie. Il se revit enfant, puis plus âgé. En examinant ce tableau plus attentivement, il vit plusieurs des évènements exceptionnels qui avaient marqué sa vie et qu’il n’avait pas compris à l’époque, des évènements qui, contre toute attente, ne l’avaient pas détruit. Il découvrit qu’à ces moments-là des anges étaient intervenus. Ce n’est qu’un rêve que chacun interprétera comme il veut... n’empêche que d’après les Écritures les anges sont là pour veiller sur nous. Voici un de ses cantiques :

Oui, tes commandements
Sont doux à notre cœur,
Tu veilles sur nous constamment,
Tu calmes notre peur!

Sous ton regard si doux
Nous ressentons la paix,
Et ta main nous accorde tout,
Nous protège à jamais.

Le fardeau est-il lourd?
Pesant sur notre cœur?
Vers toi nous accourons toujours
Retrouver le bonheur.

Ta divine bonté
Jamais ne cessera,
Et l'éternelle vérité
Jamais ne passera.

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