POEMES DE NOËL
D'abord, quelques poèmes anonymes tirés du recueil Fêtons Noël ensemble, publié par la Croisade du Livre chrétien (épuisé).
L’essentiel, je le sais
-Je suis petit c'est bien certain,
je n'ai pas l'âge des discours
mais l’essentiel, je le sais bien
c’est d’avoir le coeur plein d’amour.
-Cet amour, Dieu nous l’a montré
en se faisant petit enfant.
Devant le crèche emmailloté
Il nous sourit si gentiment.
-Mais il vient comme un serviteur
guérir nos maux, sécher nos pleurs
bannir nos doutes et nos peurs
en portant toutes nos langueurs.
-Je suis petit, c’est bien certain,
et je ne parle pas très bien.
Mais en réponse à Son amour,
je veux Le servir tous les jours.
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L’enfant Roi
-Doux enfant tranquille
Par Joseph gardé
Te voici fragile
Aux hommes donné.
-Toi le Roi de gloire
Fils du Dieu vivant,
Dans une mangeoire
Tu dors tendrement.
-Pour que je comprenne
Ce Dieu souverain,
Il fallait qu’il prenne
Mon aspect humain.
-Même si l’étable
Voilait sa splendeur,
Il est l’Admirable,
L’unique Sauveur.
-Chantons le Messie
Aux Juifs annoncé,
Maitre de la Vie,
De l’Éternité.
-Gloire, gloire au Père
Dans les très hauts lieux.
Il ouvre à la terre
La porte des cieux.
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Comme Marie
-Tu le savais, douce Marie,
le nom précieux de ton enfant.
L’ange t’avait bien avertie
qu’il serait Fils du Dieu vivant.
-Tu le compris, douce Marie,
par Siméon le bon vieillard
que le souffrance en cette vie
percerait ton cœur comme un dard.
-Tu l’acceptas, douce Marie,
ce passionnant et dur sentier
où le disciple lutte et prie,
où Dieu veut être le premier,
-Mais tu connus, douce Marie,
ce grand bonheur sur ton chemin
d’une mission bien accomplie
qui garde en paix l’esprit humain.
-Si comme toi, douce Marie,
avec un cœur compatissant
nous suivons les pas du Messie,
nous marcherons joyeusement.
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Voici l’enfant
-Voici l’enfant nouveau-né,
aux humains il est donné,
pour détourner la colère
Du créateur de la terre.
-Lui, le petit de l’étable
Va périr comme un coupable,
Ainsi, de mon paradis,
Il aura payé le prix.
-Il s’appelle l’Eternel,
Dieu de paix, Emmanuel.
Ce doux nom couvrant nos crimes
fera trembler les abîmes.
-Est-il ta seule richesses
le bébé de la promesse ?
Pour le repos de ton cœur
En as-tu fait ton Sauveur ?
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Le prochain Noël
-La mort nous suit, la mort nous guette,
un jour elle aura notre peau.
Science, travaux, rien ne l’arrête,
il faut aller vers le tombeau.
Pour échapper à son appel
Dieu offrit son Fils à Noël.
-C’est ton droit pendant ta vie
de t’étourdir, de t’amuser.
L’accident et la maladie
peuvent tout à coup t’arrêter.
Pense au plan d’amour solennel
prévu pour toi lors de Noël.
-Tout nous échappe sur la terre,
Appuis, printemps, métier, bonheur,
même l’amitié la plus chère
peut briser un jour notre cœur.
Ton Créateur est éternel,
C’est le message de Noël.
-Ne le prends pas à la légère
ce petit enfant nouveau-né.
Un jour, IL régnera sur terre,
De son pardon qu’auras-tu fait ?
Dieu te cherche, instant solennel :
Verras-tu le prochain Noël ?
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"Le vrai visage de Noël" est un poème du Pasteur Emile Brès,
(paru dans Marc Cazalis, Poésie Protestante, Montauban, Editions E. Lormand, 1985, page 73.)
LE VRAI VISAGE DE NOEL (fragment)
... Il suffisait, en fait, pour un soir, d’héberger
Un pauvre voyageur et sa femme fragile.
Ainsi donc, tour à tour, furent sollicités
Un bourgeois qui flânait, une femme élégante,
Des gens pleins de cadeaux, des jeunes excités
A l’idée de passer une soirée dansante.
Tous eurent une excuse et d’autres s’étonnèrent
Que l’on puisse en public ainsi importuner ;
Certains même d’entre eux tout à coup s’indignèrent
Et lancèrent tout cru : « Vous nous enquiquinez ! »
O bourgeois désœuvrés, et vous, croyants en fête,
Qui célébrez Noël comme un amusement,
Je ne veux pas ici vous jeter à la tête
Quelque amère critique et mon dénigrement.
Qu’aurais-je fait moi-même étant à votre place,
Me serais-je montré plus généreux que vous ?
Notre cœur est parfois si déçu qu’il se lasse
Et nous fermons alors sa porte à deux verrous.
Ainsi demeurons-nous des êtres égoïstes,
Croyants de tradition, mais chrétiens au cœur dur ;
Jadis la foi créa de vrais idéalistes,
Mais nous ne sommes plus d’un métal aussi pur.
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MINUIT, CHRETIENS !
Minuit, Chrétiens ! C’est l’heure solennelle
Où l’homme Dieu descendit jusqu’à nous
Pour effacer la tache originelle
Et de son père arrêter le courroux
Le monde entier tressaille d’espérance
En cette nuit qui lui donne un sauveur
Peuple, à genoux attends ta délivrance
Noël ! Noël ! Voici le Rédempteur !
Noël ! Noël ! Voici le Rédempteur !
Le Rédempteur a brisé toute entrave
La terre est libre et le ciel est ouvert
Il voit un frère ou n’était qu’un esclave
L’amour unit ceux qu’enchaînait le fer
Qui lui dira notre reconnaissance ?
C’est pour nous tous qu’il naît, qu’il souffre et meurt
Peuple, debout ! chante ta délivrance
Noël ! Noël ! Chantons le Rédempteur !
Parfum du ciel (B. Maré)
Elle a comme un parfum du ciel, La nuit d’Emmanuel.
Les anges chantent, crient de joie. Qui peut croire à cela ? Le Roi est là ! Le Roi des rois !
Mages et bergers sont arrivés, Emus, émerveillés.
Il dort come un petit enfant. Mais c’est le Dieu Vivant, Immensément. Puissant, si grand.
« JE SUIS » est entré dans le temps. Quoi de plus étonnant ?
Et voici Marie qui sourit Devant le tout petit. Ici, en Lui, S’offre la vie !
« “La Parole a été faite chair et elle a habité parmi nous, et nous avons contemplé sa gloire” (Jean 1. 14)
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L’Homme-Dieu (David M : d’après la généalogie de Matthieu 1).
Il est le fils d’Abraham, père des multitudes
Patriarche béni sous le ciel étoilé
Qui, pour rester en vie, rongé d’inquiétude
Fera dire à Sara des demi-vérités.
Il est fils de Rahab, belle comme le jour
Une prostituée qui sauvera ses hôtes
Et sera épargnée par un juste retour
Un cordon rouge sang effacera ses fautes.
Il est fils de David, le roi que Dieu chérit
Un valeureux guerrier et musicien habile
Du toit de son Palais, la chute est si facile
Bientôt naîtra un fils de la femme d’Urie.
Il est le fils de Dieu, parfaite création
D’un geste volontaire en ce jour il s’abaisse
Il est venu sur terre accomplir ses promesses
Pardonner les pécheurs de toutes les nations.
Un bébé pas comme les autres (B. Eggen)
Qui est donc ce petit bébé ?
Qu’a-t-il de si particulier ?
Pour que tous viennent l’adorer
Les mages, les anges et les bergers ?
C’est celui par qui tout existe,
C’est celui en qui tout subsiste
Il vit de toute étenrité,
Et c’est en lui que tout fut créé.
Il est le chef de la création,
Souverain sur toutes les nations,
Aucune puissance ne peut l’égaler,
En toutes choses il est le premier .
Cet enfant est le Créateur
C’est Dieu qui vient comme un Sauveur
Puissance divine, faiblesse humaine
Voilà le mystère de Noël.
En habits de lumière (Y. Prigent)
Que nos villes sont belles,
En habits de lumière
De mille étincelles
Voulant vaincre l’hiver.
Les voici décorées,
De guilandes d’argent
Aux balcons accrochées
Pour suspendre le temps !
Sera-t-il invité
Lui, l’enfant de Noël ?
Car tout est préparé
Pour l’envoyé du ciel.
Les mages l’ont cherrché
Son étoile les guidait
En quête de vérité,
Celle qu’ils attendaient.
Moi je veux l’accueillir
L’acclamer comme mon Roi
Je sais qu’il veut bénir
Mon décors c’est la foi.
S’il n’était pa venu (Y. Prigent
S’il n’était pas venu !
Que ferions-nous de nos fardeaux,
Lorsque chargés, n’en pouvant plus
Environnés de mille maux ?
S’il n’était pas venu !
Etant seul sur le chemin
Découragé et abattu,
Et redoutant le lendemain ?
S’il n’était pas venu !
Qui alors pour nous défendre ?
L’ennemi nous aurait vaincus
Capituler et puis se rendre.
S’il n’était pas venu !
Au nom de qui pour nos prières ?
Nous serions tous si dépourvus,
Pour déposer notre misère .
S’il n’était pas venu !
Face à la vie et son déclin
Et puis la mort cette inconnue !
Moment terrible de la fin.
Mais il est venu !
Gloire à Dieu ! La Bonne Nouvelle !
Nous apportant son Grand Salut
C’est le message de Noël.
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C’est Noël (Y. Prigent)
C’est la paix de Noël !
Pour régler les conflits,
Elle est bien actuelle
Pour chacun aujourd’hui.
C’est la joie de Noël !
Les parents, les amis
Une fête bien réelle
Quand tous sont réunis.
C’est l’amour de Noël !
Par la don de sa vie
Reçois-le comme tel,
Immense et infini.
C’est l’espoir de Noël !
De trouver le bonheur
C’est bien là l’essentiel,
Le besoin de nos coeurs.
« Le Père des orphelins, le défenseur des veuves, C’est Dieu dans sa sainte demeure ».
(Psaumes 68. 6)
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Noël ! Noël ! Noël !
Naissance peu ordinaire, que celle de Jésus-Christ !
On l’avait annoncé, depuis longtemps, écrit
Ensemble proclamons la venue du Messie
L’espoir va triompher, renverser l’ennemi !
Ni les rois, ni les grands ne voulaient l’accueillir
Orgueilleux qu’ils étaient, ils le feront souffir !
Et pourtant quelques mages vinrent pour le bénir
L’étoile les guidait et ils le découvrirent !
Nous sommes tous concernés par Christ et sa venue
Oh ! Croyons en sa grâce ! En lui est le salut !
Effaçant nos péchés, la dette a disparu
Lumière sur nos vies, par cet enfant Jésus !
« Je marcherai en toute liberté, car je recherche tes décrets » (Psaume 119. 45)
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Un poème anonyme :
J’aurais aimé
Retourner dans le passé
Fouiller la vieille étable
Retrouver la mangeoire
sentir le foin, la paille,
L’odeur de la nuit
dans les rues blêmes de Bethléem
Un soir de lune, blanche et pleine.
J’aurais aimé
Dans la lumière étrange et belle
Entendre le chant des anges
Venus d’en haut
Et suivre les bergers
Sur les chemins de terre
Humer le parfum des bruyères
De la vigne et du figuier
Puis être saisi
Par les senteurs âcres et fortes
Des bêtes et du fumier
Dans l’écurie obscure.
J’aurais vu l’étoile
J’aurais marché avec les mages
L’or et l’encens entre mes mains
L’hommage à l’enfant
J’aurais vu le visage d’une maman
Qui n’en croit pas ses yeux
Et le cœur d’une maman
Qui hésite et qui doute
Qui se serre, qui se noue
Parce qu’elle pressent déjà,
Lisant en filigrane
Dans la trame du temps,
La venue d’un drame.
J’aurais aimé
Contempler les rides,
Les fronts plissés,
Les joues creusées
Sculptés par les années
Sur les visage d’Anne et de Siméon
.
J’aurais aimé avec eux
Déchiffrer l’histoire
Vivre l’accomplissement de la longue attente
Écrite en silence.
J’aurais aimé goûter la joie
J’aurais aimé toucher
Sentir, palper,
Et tenir dans mes mains
L’enfant nouveau-né…
Mais il ne reste rien…
Il ne reste rien que le vent n’ait emporté
Ni stèle dressée tombée du ciel
Ni mot gravé dans la pierre
Pour saisir et fixer l’insaisissable.
Et lui-même
L’enfant de Bethléem
L’enfant de Nazareth
Le promeneur inlassable
Le marcheur de Dieu
N’a pas écrit mot
ailleurs que sur le sable,
Quelques mots vite effacés
Par la colère et la haine.
Lui-même n’a rien laissé d’autre
Que des paroles et des gestes
dans nos fragiles mémoires.
Et pourtant c’est à eux
Hommes et femmes
Qu’il a confié son secret
Présence subtile et légère
Murmure et joie de Dieu.
Non ! Le granit et le marbre
Ne sont pas aptes
à conserver la vie,
La donner et la transmettre.
Ni l’or, ni l’argent
Pour parler du vivant.
J’aurais aimé…
Mais il ne reste rien.
Il a barré la route
À l’impossible retour
Vers la nostalgie et le passé.
C’est ici et maintenant
Que je dois le trouver
Dans le silence de mes nuits
Dans la brume de l’ennui
Dans la main d’un ami
Dans les rires et les pleurs
Dans les regards de tendresse
Dans le secret d’un amour
Dans le lumignon qui brille encore,
Dans la Parole vivante et partagée
Dans la foi toujours reçue, toujours demandée,
Dans l’espérance renouvelée en la promesse de Celui qui est, qui était, qui vient.
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Et pour finir, un poème venu de Genève...
La nuit ne serait jamais que nuit de Francine Carrillo
La nuit ne serait jamais que nuit
si le cri d’un tout-petit ne l’avait désarçonnée.
Les ténèbres ne seraient jamais que ténèbres
si la lumière ne s’était risquée à les découdre.
Le malheur ne serait jamais que malheur
si un visage n’en avait partagé la lourdeur.
Noël, une mémoire qui enfante l’histoire
Une promesse ourlée à la détresse
Une parole à l’aplomb du monde
Pour ouvrir une faille
Pour éclairer la paille
Pour inciter aux semailles
Dieu en l’humain est toujours possible
pour qui accueille sa fragilité comme un berceau !
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