Publié pour la première fois le 19 décembre 1843, Un chant de Noël s’est imposé comme l’un des plus célèbres contes de Noël de tous les temps. Imaginative et formidablement universelle, cette histoire en a inspiré beaucoup d’autres, mais elle reste la plus emblématique de toutes.
Un chant de Noël (A Christmas Carol) est l’histoire d’un homme déjà âgé, Ebenezer Scrooge, marchand londonien qui, ayant consacré la totalité de sa vie à l’appât du gain, déteste ces jour de Noël voués à l’amour des autres. Après avoir repoussé les invitations de son neveu, les vœux de son fidèle employé et les appels à la charité publique, Scrooge va vivre une drôle d’expérience, recevant la visite des fantômes de l’esprit des Noël de son passé, de son présent et de son avenir. Au bout de ce retour sur soi, Scrooge va saisir l’importance de l’amour qu’il a déserté en décevant sa fiancée, et donc changer de vie, de façon de pensée, de comportement et même de visage.
L’œuvre de Dickens est une critique de la société anglaise du XIXème siècle marqué par la révolution industrielle et ses revers (la misère, le travail des enfants).
Mais Un chant de Noël est bien plus qu’une critique sociale. On peut y découvrir derrière ce qui est nommé « l’esprit de Noël » une vertu chrétienne authentique : la compassion.
La visite improbable qui amène Scrooge à changer, évoque également pour les chrétiens le Christ qui « est venu sauver ce qui était perdu ».
Il y a plusieurs passerelles entre les thèmes abordés dans le conte et le message de l’Evangile.
Dickens n’était pas un chrétien fondé sur la Bible mais sa compréhension de la nature humaine est bien en accord avec perspective biblique : nous pouvons changer en réponse à la grâce, par l’action du Saint Esprit en nous.
Pour Dickens, comme pour l’évangile, la transformation d’un homme au cœur de pierre est le résultat de la grâce. Une grâce communiquée par un agent surnaturel. La grâce vient de Dieu, et non pas d’un esprit humain. Elle est l’œuvre du Saint Esprit.