Émile Berliner, qui nait à Hanovre (Basse-Saxe) le 20 mai 1851 et meurt à Washington (district de Columbia) le 3 août 1929, est un ingénieur allemand naturalisé américain.
En 1887, Emile Berliner invente le concept d’enregistrement sur disque plat horizontal à sillons, qu’on appellera 78 tours.
Il s’agit ici d’une gravure latérale d’un sillon sur un disque en zinc de 30 cm de diamètre, recouvert d’une fine couche de cire. La gravure met le zinc à nu, celui-ci étant immédiatement attaqué par l’acide chromique. On obtient alors 4 minutes d’enregistrement pour un disque reproductible par duplication galvanique. La qualité de restitution du gramophone est supérieure à celle du graphophone.
Pour cette première « gravure » dans la cire, Émile Berliner chante lui-même une interprétation du « Notre Père ». Le premier disque venait de naitre.
C’est par ce brevet qu’il deviendra célèbre. Il présente pour la première fois en public ce projet de gramophone le 16 mai 1888 au Franklin Institute de Philadelphie: la voix enregistrée récite le « Notre Père ».
Il commence alors à fabriquer des disques en quantités importantes. Il enregistre aussi pour de nombreux artistes.
Les ingrédients sont dès lors en place pour que ce média s’épanouisse, ouvrant la voie à sa commercialisation, mais cette étape doit encore passer par la reproduction "en masse" du support original.
Le procédé est mis au point au cours de la décennie suivante. Il atteint sa pleine exploitation dès 1895, date de la fondation à Philadelphie de la « E. Berliner’s gramophone ». Le holding est géré par Eldridge Johnson (fabrication de pièces d’appareils) et la diffusion des produits est confiée à Frank Seaman. Ce dernier trahit et plagie Berliner, pour fonder sa propre marque « Zonophone ». Berliner rentre en Allemagne et crée en 1898 à Hanovre la « Deutsche Grammophon », première usine de pressage au monde.
Le premier enregistrement symphonique est réalisé en 1913 avec la « Cinquième symphonie » de Beethoven, laquelle sera enregistrée 23 fois avec les chefs les plu s prestigieux dont Herbert von Karajan qui donnera pas moins de 330 disques à DG.
Source : Jean Watin-Augouard, Histoire de marques,Editions d’Organisation et TM.ride, p 218