Lecture de la Bible à l’Assemblée Nationale
Le vendredi 12 juin 2015, le député centriste Charles de Courson introduit la Bible dans l’hémicycle. Orateur du groupe UDI pour la proposition de loi "renforçant la lutte contre la prostitution", l’élu de la Marne invoque la Bible pour défendre le texte de l’exécutif en s’appuyant sur l’Évangile.
Il déclare : « Mes chers collèges, beaucoup d’hommes voire de femmes - mais surtout d’hommes - devraient méditer le célèbre épisode du Nouveau Testament, lorsque le Christ sauve une prostituée de la lapidation en posant aux hommes qui voulaient la lapider une question embarrassante, qui est la suivante : que celui qui n’a jamais pêché lui jette la première pierre. Et les écritures précisent qu’'ils s’éloignèrent l’un après l’autre, en commençant par les plus anciens'. Puis le Christ s’adresse à la prostituée et lui dis : 'va et ne pêche plus'. Eh bien, il me semble que l’inspiration de cette proposition de loi, elle est tout à fait chrétienne ».
Charles de Courson fait ici référence à l’épisode biblique de la "femme adultère" (Jean 8), dont provient l’expression moderne "jeter la première pierre". À noter que le texte de l’Évangile de Jean ne parle d’ailleurs pas de "prostituée" en tant que tel.
Difficile de dire ce que Jésus aurait pensé de cette proposition de loi.
En attendant, les députés ont voté le texte et rétablit notamment la disposition prévoyant de pénaliser les clients de prostituées qui avait été supprimée en première lecture par les sénateurs.
La Bible à l’Assemblée Nationale
La bibliothèque de l’Assemblée Nationale est la quatrième bibliothèque de France. C’est l’une des plus belles avec près de 800 000 ouvrages. 700 000 sont en réserve, 70 000 exposés, représentant près de 14 kilomètres linéaires de bouquins. Le livre le plus ancien est une Bible de Charlemagne datant du 9ème siècle.