12 avril 1850. Adoniram Judson et les Karens de Birmanie
Les Karens appartiennent au groupe linguistique tibéto-birman. Ils sont originaires de l’Asie centrale, ils ont arrêté leur longue marche en « pays vert »
Les légendes Karens font référence à une «rivière de sable qui coule» que les ancêtres auraient traversée. La plupart des érudits traduisent la légende comme décrivant "des rivières d'eau coulant avec du sable". Cela pourrait faire référence au fleuve jaune de Chine, chargé de sédiments , dont le cours supérieur est considéré comme le berceau des langues sino-tibétaines .
Les linguistes Luce et Lehman estiment que les peuples tibéto-birmans tels que les Karen ont migré vers la Birmanie actuelle entre 300 et 800 de notre ère.
Le missionnaire américain Adoniram Judson (9 août 1788-12 avril 1850) fut le premier missionnaire à établir le contact avec eux en 1827, lorsqu'il racheta la dette et fit libérer l'un de ses premiers convertis. L'esclave affranchi, Ko Tha Byu, était un illettré, un homme qui parlait peu birman, qui était pas seulement connu pour être un voleur mais aussi pour avoir tué plus de 30 hommes, mais ne pouvait pas se rappeler combien au juste
En 1828, l'ancien bandit Karen, "dont la rugueuse, indisciplinée géniale énergie et le zèle pour le Christ" avait attiré l'attention des missionnaires, fut envoyé dans le sud avec un nouveau couple missionnaire, les Boardmans, dans le territoire des animistes Karen. Ko Tha Byu fut rapidement baptisé, quand il fut envoyé auprès de tribus de son appartenance afin d'y prêcher.
Étonnement, il les trouva préparés pour son enseignement. Leurs anciennes traditions, gardées depuis des siècles, contenaient des échos de l'Ancien Testament dont certains chercheurs conjecturent un lien avec les communautés juives (ou même les Nestoriens), avant leurs migrations depuis l'ouest de la Chine vers la Birmanie.
Le noyau de ce qu'ils appelaient la "Tradition des Anciens" était la croyance en un Dieu éternel, tout-puissant, créateur de la terre et des cieux : "Y WE" (très proche de l’hébreu Yahweh). Ils croyaient en la création de l'homme, et de la femme formée à partir de la côte de l'homme. Ils croyaient à la tentation humaine causée par le diable, et à sa chute, et qu'un jour un messie viendrait pour les sauver. Ils vivaient dans l'attente qu'une de leurs prophéties s'accomplisse, que un « frère blanc » leur apporte un parchemin sacré.
Judson travaillait sans arrêt sur un de ses objectifs de vie, la traduction de la Bible entièrement en birman. Lorsqu'il finit enfin en 1834, il y avait passé 24 ans de dur labeur puis en 1835 il imprima puis publia son travail.
Sarah Cummings et Jason Tuma arrivèrent en 1832.
Sarah Cummings prouva son courage, en choisissant de travailler seule avec les évangélistes Karen près de la rivière Salween où la montée de la malaria se trouvait, mais malheureusement en deux ans elle mourut de fièvre.
En 1835, Eleanor Macomber, rejoignit la mission en Birmanie. Seule, avec l'aide d'assistants évangélistes Karen, elle implanta une église dans un village Karen éloigné, elle en prit soin au point que l'église pouvait se maintenir sous les regards d'une simple mission. Elle vécut cinq ans puis mourut d'une fièvre de la jungle.
Le 12 avril 1850, Judson mourut à l'âge de 61 ans à bord d'un bateau après avoir passé 37 ans dans le service missionnaire.