Le 11 septembre 1683... Vienne assiégée par les Ottomans
En 1453, c'est le prise de Constantinople par les Turcs .Cette invasion marqua le début de la Renaissance puisque les moines, chassés de Byzance, fuyant leurs bibliothèques incendiées, firent redécouvrir à l'Occident les ouvrages antiques qu'ils purent sauver en se réfugiant à l'Ouest.
Depuis la prise de Constantinople, l'Empire Ottoman, ne renonça guère à poursuivre sa conquête. L'armée ottomane parvint par deux fois jusqu'à la capitale autrichienne :
-en 1529 d'abord, avec Soliman,
-puis en 1683, Vienne fut assiégée.
Depuis la mi-juillet, 1683, les Viennois sont encerclés, mais parviennent à résister à l'intérieur de leurs murs durant deux mois. Au moment où les dernières défenses allaient céder, les Alliés européens menés par le roi de Pologne s'unissent pour défendre la ville.
"S'unissent" ? Pas tout à fait, car la France de Louis XIV, traditionnelle rivale de l'Empire des Habsbourg héritier de Charles Quint, se garde bien d'aider l'Autriche et soutient au contraire les Ottomans. On se souvient de la mode des turqueries à l'époque avec les pitreries grotesques du "Grand Mamamouchi" dans le Bourgeois Gentilhomme.
Le 11 septembre 1683 au soir, les Ottomans prennent position devant Vienne.
Malgré la défection française, la bataille de Kahlenberg est remportée le lendemain par la coalition (12 septembre 1683).
Une légende attestée depuis le 19ème siècle, fait remonter à cette bataille l'origine du croissant de boulangerie ayant la forme de l'emblème des Ottomans. Mais son origine semble remonter à une période largement antérieure.
Le croissant apparaît à Paris vers 1840 avec l'installation de la première "Boulangerie viennoise" de l'ancien officier d'artillerie autrichien August Zang.