L'instituteur a exigé que je change l'orthographe de mon prénom pour le rendre plus français. Il me ridiculisait et me traitait de «sale arabe». Il avait régulièrement recours au poing. Une certaine violence s'est enracinée en moi. Je ne savais plus si j’étais Français ou Algérien.
Vivre en France, avec le sentiment d’être tout juste toléré est une source continuelle de souffrance.
Dieu a bouleversé ma vie quand j’ai lu dans la Bible: «Il n’y a donc plus de différence entre les Juifs et les non-Juifs, entre les esclaves et les personnes libres, entre les hommes et les femmes. En effet, vous êtes tous un dans le Christ Jésus». Un long processus de guérison intérieure a commencé. Quand, en mai 2004, je me suis rendu en Algérie pour la première fois, fini ce sentiment de devoir m'excuser d'être présent. J’étais chez moi, profondément attaché à cette terre ancestrale.