Baptisé dès le plus jeune âge, j’avais commencé tôt des cours de catéchisme. Je m’en suis fait exclure car… je posais trop de questions. À cette époque, je n’ai pas fait la différence entre l’institution et Dieu ; je me suis donc senti violemment exclu par Dieu lui-même. C’est à partir de cette rupture que mon cheminement personnel a véritablement commencé. J’aurais très bien pu basculer vers l’athéisme, pensé que le monde n’a pas besoin de Dieu pour exister et que l’univers est sans conscience et sans projet…
Mais un malaise persistait en moi : un monde fruit du hasard et de la nécessité peut-il connaître le Mal ? Par quelle malédiction, pour quelle expiation ? Cette question hante toutes les écoles de philosophie, toutes les religions : « Faites-moi comprendre en quoi j’ai péché », se lamente Job. Je suis arrivé à la conclusion, très peu souvent mentionnée, que l’existence du Mal prouve celle du Bien.
Des nuits à chercher
Je me souviens de discussions interminables...
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