Fin des vacances de février, avant de repartir, Béatrice donne la consigne à Gabin (4 ans) : « Quand tu seras malheureux, tu peux appeler Mamy pour lui confier ta peine. »
Quinze jours après, le téléphone sonne. Il est 7 h 30. Sophie lui annonce que Gabin veut lui parler. Gabin avec des trémolos dans la voix :
– Mamy, je suis triste.
– Ah bon chéri, qu’est ce qui t’arrive ?
– Papa m’a grondé. Il est méchant.
– Si papa t’a grondé, mon trésor, c’est que tu as dû faire une bêtise ?
– Non Mamy, tu ne comprends pas, je n’ai pas fait de bêtise.
– Gabin, je ne peux pas prendre ta défense.
– Toi aussi tu es méchante !
– Je t’avais dit d’appeler Mamy si tu étais malheureux, mais là, je ne peux pas gronder papa. Il faut que tu reconnaisses tes bêtises. C’est normal que papa t’ait grondé.
– Méchante Mamy !
Et Gabin est parti.
On dit souvent que les grands-parents ne sont pas là pour éduquer leurs petits-enfants mais pour leur faire plaisir. Ceci dit, ils doivent également être capables de soutenir leurs propres enfants dans leur rude tâche.
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