Pierre Tchernia a accompagné la télévision dès les premières heures du journal télévisé en 1949.
Il participe encore régulièrement à l’émission Les Enfants de la télé. On lui demande souvent ce qui a le plus changé depuis le début de la télévision : est-ce l’arrivée de la couleur, de la deuxième chaîne, des satellites ? Il répond alors : C’est l’arrivée du « pognon », et je dis « pognon », je ne dis pas argent. Parce que pognon est un mot vulgaire qui représente bien cet argent-là. Il y a l’argent qui résulte de votre travail, une chose noble. Et puis le « pognon », l’argent au noir, les combines, les valises… dans les années quatre-vingt, est arrivé le règne du « pognon » à la télévision. Et il ajoute : Libre, je l’ai été et je le suis toujours. Lorsque l’on voulait m’imposer des choses, je disais non et je m’en allais.
Ne sommes-nous pas tous des enfants de la télé ? On veut sans doute dire par là que nous avons tous grandi avec la télé à papa et que nous en gardons une profonde nostalgie. Mais si on veut nous prendre aujourd’hui pour des enfants, alors là nous ne sommes plus d’accord ! Les enfants aiment les bonbons et ne mangeraient que cela si on les laissait faire. Nous voulons être des adultes à part entière. Et manger sain et équilibré. Avec le moins de pesticides possible. Nous voulons garder le contrôle sur la nourriture télévisuelle dont on veut nous gaver jour après jour. Et ne pas laisser tel ou tel se faire de l’argent sur notre santé morale et spirituelle.
Nous voulons vivre libre ! et c’est bien dans ce but que ce numéro cherche à nous apporter certaines pistes de réflexion.
José Loncke