C’était arrivé du jour au lendemain : un matin, elle s’était réveillée incapable de se tenir droite. Depuis dix-huit ans, elle vivait courbée, le dos déformé par l’infirmité, dans une immense souffrance. Le sol était devenu son seul horizon, et la solitude accentuait sa douleur. Dans la vie quotidienne, tout était effort : s’habiller, marcher, porter des objets… jusqu’au simple fait d’échanger un regard avec son époux. Tout était biaisé par ses contorsions et déformé par la souffrance de l’effort.
Pourquoi elle ?
Elle n’avait pas renoncé à une amélioration, mais après tant d’années, qu’espérer encore ? Elle tâchait donc de
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