Je ne comprends pas ce qui m’arrive… Je rentre de deux semaines de vacances superbes, mais je suis fatiguée et à bout… Je pleure tout le temps… J’ai tout pour être heureuse et pourtant j‘ai envie de mourir !
- Et dans votre couple, ça va ?
- Oui, j’ai un mari formidable.
- Et dans votre travail ?
- Ça va aussi, on me laisse tranquille... J’ai déjà fait plusieurs dépressions et je ne veux surtout pas que ça recommence… C’est tellement dur… Pourquoi suis-je comme ça ? Qu’est-ce qui pourrait m’aider ? Les antidépresseurs ne me suffisent pas ! Vais-je rester comme ça toute ma vie ?
C’était la deuxième fois que je voyais Corinne. Même si sa toute première consultation était de routine, elle m’avait déjà marquée.
Cette fois-ci, j’ai compris pourquoi : sa détresse avait fait naître en moi de la compassion.
Je la percevais comme une jolie femme, douce, intelligente et drôle, en bonne santé. Elle avait un merveilleux mari et deux beaux enfants. Elle le disait elle-même : elle avait tout pour être heureuse. Pourtant, elle était torturée par un mal que l’on ne peut comprendre si on ne l’a pas vécu. La douleur, dans ce cas, peut parfois être aussi vive que celle d’une fracture.
Naturellement, je lui ai apporté un secours médical, mais je me suis mise également à prier pour elle. Chaque semaine, deux autres dames de mon Église, qui n’avaient pourtant jamais vu Corinne, se sont jointes à moi. Cela a duré presque un an, jusqu’à ce qu’elle rencontre personnellement son Dieu.
L’histoire de Corinne est celle d’une enfance et d’une adolescence brisées par les difficultés de l’existence. Une vie déstructurée, marquée par un vide qu’aucun bien matériel, aucun type d’expérience, aucune réussite d’ordre familial ne pouvaient combler.
C’est, hélas, un refrain que j’entends souvent dans mon cabinet : des hommes et des femmes de tous niveaux socioculturels et intellectuels, de tous âges… qui expriment un mal-être permanent, une douleur morale accablante, un sentiment de dépression allant de mal en pis jusqu’à vouloir se donner la mort !
En tant que médecin et ancienne dépressive ayant expérimenté l’amour de Dieu, je peux attester une chose : la science peut soigner l’âme, mais seul Dieu peut réellement la guérir. Il est le seul capable de remonter notre passé pour y cicatriser les blessures infectées, rebâtir sur les ruines des vies les plus dévastées et redonner espérance et avenir aux situations les plus désespérées. Il est, à mes yeux, le seul chirurgien de l’âme que je connaisse !
Vous découvrirez un témoignage, sincère et franc, dans les pages qui suivent. Corinne est simplement témoin de l’intervention d’un Dieu vivant qui l’a approchée avec tact et douceur pour lui manifester son amour puissant et faire d’elle une femme guérie de son passé et en marche vers l’avenir.
Je suis heureuse d’avoir été témoin de son cheminement. Il réalise à mes yeux la promesse du Christ qui a dit : « Venez à moi vous tous qui êtes fatigués et chargés, et je vous donnerai du repos… Recevez mes instructions, car je suis doux et humble de cœur ; et vous trouverez du repos pour vos âmes. » (Matthieu 11.28). Une promesse valable encore aujourd’hui pour toute personne qui fait appel à lui.
Azadeh