C’est au supermarché que mes parents se sont rencontrés et m’ont emmené tout bébé. C’est là que j’ai pleuré à leur faire honte pour ma première dent. C’est là que j’ai fait mon premier achat d’adolescent, mes premières courses avec la femme de ma vie. C’est là aussi que j’ai acheté les premières couches de mes enfants…
Ce serait une erreur de séparer Dieu de notre vie de chaque jour. C’est aussi une vision fausse de penser que l’Évangile est compliqué ou loin de nos préoccupations.Dieu semble le grand absent des magasins. Ne sont-ils pas les temples de la consommation par excellence ?
Dieu est bien présent partout, y compris dans les magasins. Le problème est que nous ne savons plus le voir.
Savez-vous que…
- Jésus a davantage parlé d'argent que de prière, de paradis ou d'enfer ?
- un verset sur six dans les trois premiers évangiles traite des biens matériels ?
- la moitié des paraboles de Jésus évoquent ces mêmes biens ?
Jésus aimait manger. Il acceptait volontiers les invitations à des repas et ce n'est pas par hasard que les évangélistes le soulignent. En effet, le repas est un moment où l'on se rassemble, où l'on se parle, où l'on se réjouit.
Jésus rassemble : il entre dans les maisons de ses amis, comme dans celles des pharisiens et même dans celles des pécheurs notoires.
Jésus parle : quand il est à table chez un pharisien scrupuleux ou chez un publicain voleur, sa présence en dit déjà long sur son ouverture à tous.
Jésus se réjouit : il aime participer à la vie des hommes et, pour aller à leur rencontre, il n'hésite pas à s'asseoir à leur table. Certains le lui reprochent et le traitent même (à tort) de « glouton » et d’« ivrogne » (Luc 7.34).
Si Jésus avait vécu aujourd’hui, ne pourrait-on pas l’imaginer prendre plaisir à arpenter les beaux rayons de nos magasins et apprécier les denrées et les bons mets proposés ?
Nous vous invitons donc à faire un petit tour ensemble avec lui dans les rayons de votre magasin. Nous y découvrirons quelques produits d’aujourd’hui, alimentaires ou pas, que Jésus a pu connaître il y a vingt siècles. Ce sera l’occasion de nous instruire, de réfléchir et aussi de rebondir, parfois de façon inattendue.
Dans un second temps, nous écouterons Jésus parler de quelques réalités du commerce que nous avons sélectionnées. Bien entendu, Jésus ne s’est pas présenté comme professeur d’économie, mais tout ce qu’il a dit lorsqu’il a touché au sujet est éclairant et stimulant. L’Évangile se cache et se révèle à la fois dans les réalités de tous les jours.
Bien entendu, nos choix sont personnels. Nous sommes bien conscients que nous aurions pu retenir d’autres thèmes ou que nous aurions pu traiter ceux que nous avons retenus d’une autre manière, en choisissant, par exemple, d’autres paroles de Jésus.
Nous aurons atteint notre but si nous avons suscité en vous le désir d’en savoir plus, et aussi celui d’être plus à l’écoute de Jésus lorsque vous arpenterez les rayons de votre magasin préféré.
Tout ce que Jésus dit est à entendre… et à vivre.
NB : les pharisiens étaient des gens très religieux alors que les publicains étaient montrés du doigt pour leurs compromissions avec l’occupant.