J’ignore ce qu’il en est pour vous mais en ce qui me concerne je suis toujours émerveillée de la façon dont Dieu me conduit à vivre « la bonne œuvre qu’Il a préparée d’avance pour moi ». Je dois reconnaître en toute honnêteté que c’est parfois loin d’être probant à son commencement. Il est vrai que « mieux vaut la fin d’une chose que son commencement ». Ce fut le cas lorsque j’ai été amenée à accepter les permanences de consultation conjugale et familiale en Centre de Planification et d’Éducation Familiale. Je savais qu’à la différence de mes autres lieux de consultation je recevrais surtout des collégiens et lycéens confrontés à leur affectivité et sexualité ainsi que des jeunes filles et des femmes devant faire face à leur demande d’Intervention Volontaire de Grossesse.
Je vous invite à m’accompagner et partager cette page de vies (la leur et la mienne).
« Maman, toi qui n’es pas pour les avortements, comment peux-tu travailler en centre de planification ? » Étrange… cette réflexion-question de l’une de nos filles vient résonner en moi comme en écho à celle à laquelle j’ai dû faire face lors de ma formation de conseillère conjugale et familiale. Depuis tout est bien clair et réglé dans ma tête… et je suis une professionnelle expérimentée ! Ah oui ? Alors comment se fait-il qu’une certaine appréhension m’envahit ? Raison ou folie balaie le tout avec cette certitude : Dieu m’envoie ! Imparable ! C’est ainsi que j’arrive à la Maison de la Solidarité et de la Famille où se situe le centre de planification pour me présenter et pour faire connaissance : je dois prendre mon poste la semaine prochaine ! Alors là, surprise, contrairement aux autres lieux de permanences, l’accueil est fabuleux : (dans l’ordre) secrétaire, médecin, sage-femme, m’accueillent comme un sauveur, pardon Seigneur, comme un sauveteur. Elles (ce sont que des femmes) n’ont pas été prévenues de ma venue. Cela fait des mois qu’elles attendent une conseillère conjugale et familiale. [Légalement une centre de planification n’a pas le droit de fonctionner sans la présence d’un conseiller conjugal et familial puisque c’est lui seul qui est habilité à fournir l’Attestation de Consultation Sociale suite à l’entretien pré-IVG (obligatoire pour les mineures) prévu par le Code de la Santé Publique]. Je suis présentée au personnel social qui œuvre sur place. Et puis visite des locaux et cerise sur le gâteau je suis conduite au bureau qui m’est destiné. Pour beaucoup il n’a rien d’extraordinaire mais pour moi qui suis habituée à un confort précaire dans d’autres permanences c’est une splendeur. Je quitte les lieux sur un nuage et étant si près du ciel je remercie Dieu mettant mon appréhension du départ sur l’idée d’avoir à faire face à de l’inconnu.
La semaine suivante j’arrive avec dans mon sac toute ma panoplie d’Éducateur à la Vie Affective et Sexuelle : des planches du corps masculin et féminin, du cycle féminin, des contraceptions, etc. Et… avec l’appréhension qui a refait surface. Mais je suis heureuse, et c’est réciproque, de retrouver secrétaire et médecins plus précisément gynécologues.
À cette première permanence, en attente qu’elles m’envoient quelqu’un, j’en profite pour découvrir tout le matériel qui...