Enfant, j’ai lu et relu “” de Michel Duborgel. L’art halieutique n’avait aucun secret pour moi, du moins en théorie parce qu’en pratique mes exploits sont restés très modestes et j’ai admiré plus d’une fois les prises de pêcheurs n’ayant jamais rien lu. C’est en pêchant que l’on devient pêcheur. C’est en prêchant, que l’on devient prédicateur, bien sûr. Toutefois, progresser dans le ministère de la proclamation de la Parole, être habité du souci de donner le meilleur de soi, cela suppose des outils et des échanges avec d’autres prédicateurs. Des traités d’homilétiques sont disponibles dont nous recommandons la lecture, mais par ce Cahier nous avons souhaité apporter une contribution à votre souci de renouveau en partant d’angles variés. Nous espérons que vous y trouverez à la fois le sain questionnement préalable à toute évolution constructive, des pistes de réflexion pour prêcher “tout le conseil de Dieu”, des conseils d’utilisation, si vous êtes un convaincu, du “vidéoprojecteur” ; ainsi qu’un outil d’appréciation de votre prédication, car il est utile de mieux percevoir ce que les auditeurs éprouvent en nous écoutant régulièrement. Fred Craddock dit que le prédicateur est responsable non seulement de ce qu’il dit, mais de ce que l’auditoire entend.
Aux États-unis, en Grande Bretagne existe une culture de la prédication, des sortes de concours sont même organisés ! Une telle culture est d’abord une attente pleine d’espérance d’auditeurs actifs dans le processus. Cette culture ne peut naître que d’une prédication de qualité. Nous espérons apporter une pierre à cette cause.
Bonne lecture !
Richard Gelin