Personne ne commet une faute plus grande que celui qui ne fait rien parce qu'il ne peut pas faire beaucoup.
Edmund Burke (1729-1797), politicien britannique et adversaire de la Révolution française.
La justice sociale selon la Bible
Voici une compilation de plusieurs versets pour essayer de donner une « définition » de la justice sociale, selon Dieu.
Il te faut prêter de l’argent au pauvre qui est à ta porte, sans exiger de lui un intérêt.
Sur le plan juridique, ni le pauvre, ni le riche, ni le faible, ni le puissant ne pourra être avantagé au détriment de l’autre. Mais puisque les puissants et les riches sont mieux défendus, alors il te faut veiller davantage aux droits de l’orphelin, de la veuve, du démuni et du plus faible en général.
Ouvre ta bouche pour celui qui n’a pas la force de le faire ou qui est dans l’incapacité de le faire, et pour la cause de tous les délaissés.
Parce qu’il n’est pas naturel d’ouvrir son cœur et sa main aux plus faibles, apprends à partager ton pain avec celui qui a faim, et fais entrer dans ta maison les sans-abri ; si tu vois un homme mal habillé, couvre-le, et ne te détourne pas de ton semblable. Ainsi, lorsque tu appelleras l’Éternel, Il te répondra ; en donnant au pauvre tu ne seras jamais dans la privation.
Il n’est pas question de donner ce qui t’est nécessaire, mais de suivre une règle d’égalité : ton superflu pourvoira aux besoins des nécessiteux, afin que leur superflu pourvoie en retour aux tiens, selon qu’il est écrit : « Celui qui avait ramassé beaucoup n’avait rien de trop, et celui qui avait ramassé peu n’en manquait pas ».
De manière générale, ton amour ne doit pas s’arrêter aux paroles et aux intentions, mais aller jusqu’aux actes en conséquence de ta recherche de Dieu.
Cette compilation est basée sur les versets suivants :
Exode 22 .25 ; 23.3-11 ; Lévitique 19.15 ; 23.22 ; Deutéronome 14.28 ; 15.11 ; 16.11-14 ; 24.19-21 ; Esther 9.22 ; Proverbes 10.2 ; 11.24 ; 14.21 ; 28.27 ; 31.8,9 ; Ésaïe 1.17 ; 58.6 ; 61.1-4 ; Ézéchiel 18.7 ; Zacharie 7.10 ; Mat 25.34 ; Luc 3 .8-14 ; 1 Cor. 8.1 ; Galates 2.10 ; Hébreux 13.16 ; Jacques 1.27 ; 2.1-6 ; 1 Jean 3.17,18
Deutéronome 15:11 : Il y aura toujours des indigents ; c’est pourquoi je te donne ce commandement : Tu ouvriras ta main à ton frère, au pauvre et à l’indigent dans ton pays.
Luc 14.13,14 : Lorsque tu donnes un banquet, invite des pauvres, des estropiés, des infirmes, des aveugles. Heureux seras-tu, parce qu’ils n’ont pas de quoi te payer de retour ! Tu seras payé de retour à la résurrection des justes.
1 Jean 3:16,17 : À ceci nous connaissons l’amour : c’est que lui s’est défait de sa vie pour nous. Nous aussi, nous devons nous défaire de notre vie pour les frères. Mais si quelqu’un possède les ressources du monde, qu’il voie son frère dans le besoin et qu’il lui ferme son cœur, comment l’amour de Dieu demeure-t-il en lui ?
Dans la conception de beaucoup, justice sociale signifie recherche d’une plus grande égalité des revenus ou des patrimoines. C’est imaginer qu’un jour tous doivent ou puissent gagner la même chose… Mais cela est purement utopique ! De plus ce n’est pas nécessairement de la justice…
L’inégalité des richesses est admise dans la Bible. L’ouverture plus ou moins grande de l’éventail des salaires n’est pas le critère selon lequel se mesure la justice sociale. La Bible ne connaît pas la notion de « salaires égaux ».
Quel est donc l’objectif qui anime le cœur du Père au travers de Sa Parole ? Il est simple : lutter contre la pauvreté, et toutes les autres formes de faiblesse, quelle que soit notre position sociale, et en fonction de nos revenus.
Si on peut prendre le risque de donner une définition courte de la justice sociale selon la Bible, on dira que cela signifie non pas la réduction des disparités de revenus ou de biens, mais une volonté permanente de réduire la pauvreté sous toutes ses formes, et appliquer ceci aux handicapés, aux étrangers ; etc.
L’équité
La justice sociale, c'est mettre tous les coureurs sur la même ligne de départ. Il ne faut pas la confondre avec l'égalitarisme, qui consiste à déclarer que tous sont arrivés premier.
Louis Pauwels
L’équité, c’est accepter les différences de niveaux sociaux, accepter les différences de revenus, etc. C’est aussi refuser que le pauvre reste dans sa pauvreté, le faible dans sa fragilité, le handicapé dans son handicap, celui qui est seul dans son isolement, etc.
L’équité, c’est tout faire pour réduire les écarts : c’est ramener le plus pauvre vers un niveau de vie décent ; c’est aider le plus faible à devenir fort ; c’est aider le handicapé à surmonter, autant que cela est possible, les embûches de la vie ; etc.
Tous n’ont pas le même pouvoir d’achat, mais l’équité permet que les plus aisés aident les plus défavorisés. En tout cas, c’est le sens de la vie chrétienne. Nous ne militons pas pour des prix identiques ou justes, nous militons pour des relations et des actes justes.
On pourrait comparer le principe de l’équité au berger. Le loup et l’agneau ne naissent pas égaux : le premier a la capacité de dévorer le deuxième, sans que ce dernier ne puisse se défendre. C’est pourquoi Dieu a créé le berger ! Il permet de combattre une « injustice » de la nature.
Dieu n’a pas créé l’uniformité, mais Il nous a donné tout ce qui contribue à une vie harmonieuse… Le berger est capable de défendre la brebis attaquée par le loup. Le berger qui regarderait une brebis sans la défendre serait assimilé à un mercenaire !
Nous avons été créés par Dieu, mais la puissance de la mort éternelle était plus forte que nous. Dieu nous a donc envoyé Jésus-Christ, Son Fils unique, pour que nous soyons potentiellement délivrés du tyran, Satan. Ceux qui acceptent ce Jésus, venu sur la Terre il y a 2 000 ans, reçoivent cette capacité à être effectivement délivrés et à aider les autres à sortir de leur avilissement. C’est le sens de la vie chrétienne.
2 Corinthiens 8.12-15 : Lorsqu’on donne de bon cœur, Dieu accepte ce don, en tenant compte de ce que l’on a, et non de ce que l’on n’a pas. Il n’est pas question de vous réduire vous–mêmes à l’extrémité pour que d’autres soient soulagés, il s’agit simplement de suivre le principe de l’égalité. Dans la circonstance présente, par votre superflu, vous pouvez venir en aide à ceux qui sont dans le besoin. Aussi, par leur superflu, ils pourront un jour subvenir à vos besoins. Ainsi s’établit l’égalité, suivant cette parole de l’Écriture : Celui qui avait ramassé beaucoup de manne n’en avait pas de trop, et celui qui en avait ramassé peu ne manquait de rien.
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