5 mai 1813, naissance de Sören Kierkegaard (1813-1855). Philosophe et théologien danois.
L'esprit de Kierkegaard a rendu la philosophie chrétienne célèbre
Le 3 juillet 1840, un jury de l'Université de Copenhague examine Søren Kierkegaard pour son diplôme de théologie. Kierkegaard avait étudié dur, disant qu'il était « improbable de supporter même pendant trois ans l'étude sévère requise pour les examens professionnels ». Mais il a ajouté que cela "n'était pas aussi ardu qu'une demi-heure avec Dieu". Nous ne savons pas quelles questions ils lui ont posées, mais on soupçonne que ses réponses étaient profondes.
Sa thèse s'intitulait Sur le concept d'ironie avec une référence constante à Socrate. Le jury l'a trouvé réfléchi, mais trop informel et plein d'esprit pour satisfaire aux exigences universitaires. C'était une indication du ton qui caractériserait ses nombreux livres.
Les livres de Kierkegaard, écrits à la fois sous son propre nom et sous des pseudonymes, emploient un éventail éblouissant de techniques littéraires : ironie, polémique, satire... Tous visaient à forcer ses lecteurs à sortir du christianisme superficiel pour une foi vivante. Il voulait que les gens reconnaissent qu'ils se tenaient en présence même du Dieu vivant : « L'abîme de l'éternité s'ouvre devant vous, la faux tranchante du niveleur permet à chacun individuellement de sauter par-dessus la lame - et voici, c'est Dieu qui attend. Sautez donc dans les bras de Dieu… » Pour cette raison, Kierkegaard est souvent crédité d'être à l'origine de l'expression « acte de foi ».
Toute son œuvre est : une protestation contre les trahisons de l‘église établie (nécessité de l‘intériorité … il est contre le baptême des enfants) et un plaidoyer pour la conversion personnelle : „La seule chose qui soit agréable à Dieu c‘est que tu aies besoin de lui“, „Le besoin de la rémission des péchés est le signe à quoi on reconnaît que l‘on aime Dieu.“
Kierkegaard venait d'une maison triste. Son père, Michael, souffrait de mélancolie et avait mis une femme de ménage enceinte hors mariage. Il l’avait épousé et prospéré, mais il avait ensuite vécu dans la crainte. Il avait perçu la mort de plusieurs de ses enfants comme une punition pour ses péchés. Søren était l'un des deux à avoir survécu jusqu'à l'âge adulte.
De son père, Søren a acquis une tendance à l'introspection et à la mélancolie. Il a également manqué de courage pour suivre son cœur, rompant ses fiançailles avec sa fiancée Regina. Immédiatement après, il semble avoir remis en question sa décision. Laissé seul, il a erré dans les rues de Copenhague, s'accrochant aux passants pour la conversation.
La conversation avec lui ne pouvait pas être légère. Il a imaginé les horreurs totalitaires du siècle à venir et prédit l'influence de la télévision des décennies avant son invention. Sa pensée s'est développée en existentialisme - un système qui place les choix et les engagements de l'individu au centre de la philosophie. Peut-être que son manque de courage avec Regina lui a appris la nécessité de se jeter dans les bras de Dieu sans hésitation.
En tout cas, il a exploré des questions que peu de chrétiens considèrent. "Le Christ", a-t-il dit, "étant un absolu, fait exploser toute la relativité dans laquelle nous, les humains, vivons." Ce sont des paroles profondes auxquelles on pourrait s'attendre de la part d'un chrétien âgé ayant derrière lui de longues années d'observation et d'expérience. Søren Kierkegaard avait 37 ans lorsqu'il les écrivit. Cinq ans plus tard, à 42 ans, il mourut et fit face à l'examen le plus rigoureux qu'un être humain soit appelé à passer.