30 septembre 420, décès de Jérôme, traducteur de la Bible en latin.
On lui doit de nombreux commentaires de la Bible. Il meurt alors qu’il est en train d’écrire un commentaire sur Ezéchiel.
Une citation :
« Jérôme le grincheux !
En 382, l’Eglise remarque un homme exceptionnel, présenté comme le plus grand savant de l’époque. Il connaît le grec et l’hébreu, est un amateur de Virgile et d’Origène et il écrit des commentaires bibliques appréciés. C’est Jérôme ! Damase le charge de réviser le Bible en vieux latin pour en faire une nouvelle version. Jérôme accepte ; il se réfugie à Bethléem pour y être tranquille, lui qui n’aime pas la société et dont le caractère est irritable.
Jérôme réunit les plus anciens textes originaux disponibles sur le marché et travaille à une véritable nouvelle traduction du nouveau Testament. Son travail sera connu sous le nom de la Vulgate (en langue vulgaire, c’est-à-dire la langue populaire). Cette version restera la traduction officielle de l’Eglise catholique pendant des siècles. C’est d’ailleurs elle que Gutenberg imprimera. Jérôme était si sur de l’excellence de son travail e de la valeur définitive de sa traduction qu’il détruisit tous les documents anciens qu’il avait rassemblés pour cela. Il est possible qu’il ait détruit des manuscrits plus anciens que ceux que nous avons découverts depuis. Quel gâchis ! »
(Eric Denimal, La Bible pour les Nuls, p 71-72)
Préfaces de la Bible, Editions du Cerf, collection "sources chrétiennes" n° 592
En 2018, les éditions du Cerf ont réédité les Préfaces de la Bible écrites par Jérôme. Soucieux de revenir aux textes originaux hébreu et grec, Jérôme, a traduit directement de l'hébreu et du grec en latin les livres de la Bible. Jérôme accompagne alors ses travaux de Préfaces au nombre desquelles le célèbre prologus galeatus. qui souligne le caractère humain non inspiré des livres apocryphes qu'il traduit cependant pour leur valeur historique
Ces courts textes, écrits avec une rare qualité pédagogique, tout en clarté et en simplicité, gardent leur intérêt.
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Plusieurs musées français possèdent et exposent des peintures de "Saint Jérôme" en méditation.
Parmi ceux-ci, le Musée de Douai, celui de Valence et le Musée des Beaux-Arts de Reims qui en en expose trois.
On peut voir en effet dans salle Monthelon, trois tableaux sur le thème de saint Jérôme, dont un attribué au hollandais Marinus Van Roejmerswaelen (1540) et deux autres d’anonymes flamands.
Le thème de de Saint Jérôme (Jérôme de Stridon /347-30 septembre 420) en méditation devant les Saintes écritures a connu un vif succès dès le début du 16e siècle et particulièrement pendant la Réforme, époque à laquelle les humanistes dont Erasme, tenaient eux-aussi à purifier l’Ecriture tout comme l’avait fait saint Jérôme en revenant aux textes originaux.
Jérôme, après avoir entrepris de réviser la traduction latine du Nouveau Testament puis de traduire l'ensemble de l'Ancien Testament à la fin du 4e siècle, reprit ce second projet mais en travaillant sur le texte original hébreu ou araméen.
Cette version s’impose universellement au 8e siècle et prend le nom de Vulgate (« simple », « populaire » car accessible au plus grand nombre) à la fin du Moyen Âge.
La Vulgate est imprimée dès 1456 par Gutenberg (150 exemplaires dont 45 sont parvenus jusqu’à nous) mais le Concile de Trente demanda une édition officielle.
Cette version est tenue par le Concile de Trente (8 avril 1546) « pour authentique dans les leçons publiques, les discussions, les prédications et les explications, et que personne ne doit avoir l’audace ou la présomption de la rejeter sous aucun prétexte ». Pour l'Église catholique, l’autorité de la Vulgate n’a jamais été démentie et le Concile Vatican II (1962-1965) conseille toujours de s’y référer.
L'édition publiée sur ordre de Sixte Quint en 1590, et regardée comme définitive est révisée sur ordre de Clément VIII. Elle est finalement publiée en 1592 et connue sous le nom de Vulgate sixto-clémentine, ancêtre de toutes les Bibles latines modernes.
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Chaque année, le 30 septembre, les Sociétés bibliques publient l'état de la traduction de la Bible dans le monde avec les nouvelles avancées de l'année écoulée.
Le rapport de 2024:
L’organisation Wycliff Global Alliance (WGA) informe dans son rapport de septembre 2024 que «pour la première fois dans l’histoire, le nombre de langues pour lesquelles il est encore nécessaire de démarrer la traduction de la Bible est inférieur à 1 000». Cela concerne 29,3 millions de personnes, soit moins de 1% de la population mondiale.
De plus, le rapport démontre qu’il existe des traductions de passages bibliques dans 3756 langues. 98% des 8,2 milliards d’habitants de la Terre ont ainsi accès à au moins un passage de la Bible. Par ailleurs, il existe 1524 projets de traduction d’Ecritures, soit 204 de plus qu’en 2023. Vingt bibles ont été terminées au cours de la dernière année, portant à 756 le nombre de traductions intégrales. Le Nouveau Testament est, lui, disponible dans 1726 langues.
S’il reconnaît de «réels progrès», Terry Dehart, analyste de données pour ProgressBible, estime toutefois que la Vision 2025 n’atteindra pas l’objectif zéro l’an prochain. Adoptée en 1999, celle-ci avait en effet pour objectif de démarrer la traduction de la Bible, en une génération, pour toutes les langues qui en ont encore besoin. «Les fruits à portée de main ont déjà été cueillis. Il nous reste les plus difficiles à atteindre», reconnaît Terry Dehart.