24 janvier 1573: naissance du grand poète anglais, John Donne, doyen de la Cathédrale anglicane Saint-Paul de Londres. Un des plus grands prédicateurs de son temps et un des plus grands poètes anglais.
Le 15 février 1631, John Donne prêche son dernier sermon, au titre évocateur : le duel avec la mort. « Nous célébrons nos funérailles avec des cris, et ceci même lors de notre naissance ».
Il fut le poète de l’amour et de la mort (32 de ses 54 chants et sonnets abordent ce thème).
Mais il est connu pour ses vers tels que:
-"No man is an island..." : L’expression «Nul homme n'est une île » provient du premier vers du poème :
No man is an island entire of itself; every man
is a piece of the continent, a part of the main;
if a clod be washed away by the sea, Europe
is the less, as well as if a promontory were, as
well as any manner of thy friends or of thine
own were; any man’s death diminishes me,
because I am involved in mankind.
And therefore never send to know for whom
the bell tolls; it tolls for thee.
"Nul homme n’est une île, un tout, complet en soi ; tout homme
est un fragment du continent, une partie de l’ensemble ;
si la mer emporte une motte de terre, l'Europe
en est amoindrie, comme si les flots avaient emporté un promontoire,
le manoir de tes amis ou le tien ;
la mort de tout homme me diminue,
parce que j’appartiens au genre humain;
aussi n’envoie jamais demander pour qui
sonne le glas : c’est pour toi qu’il sonne.
L'expression exprime l'idée que les êtres humains agissent mal lorsqu'ils sont isolés des autres et qu'ils ont besoin de faire partie d'une communauté pour s'épanouir.
Le film du même nom, "No man is an island" (1962) a popularisé l'expression. Ce film est inspiré d’une histoire vraie se déroulant sur l’île de Guam (d'où son titre en français: "L'aigle de Guam"). Le marin américain George Tweed était le seul membre de l’armée américaine à avoir échappé à la capture après la reddition de l’île aux Japonais en 1941.
-"For whom does the bell toll ? It tolls for thee" : "Pour qui sonne le glas? Il sonne pour toi" : cette phrase proverbiale (tirée du poème précédent) a inspiré le roman de Ernest Hemingway (1940, "Pour qui sonne le glas", qui est considéré comme l'une de ses meilleures œuvres.
-"Death be not proud" : "Mort ne soit pas fière" : Il présente un argument contre le pouvoir de la mort. S'adressant à la mort en tant que personne, l'écrivain met en garde la "Mort" contre l'orgueil de son pouvoir. ... Enfin, l'écrivain prédit la fin de la mort elle-même, en déclarant: "Mort, tu mourras".