2 septembre 909 (ou 910). Fondation de l’abbaye de Cluny.

publié le 2 September 2013 à 02h01 par José LONCKE

Cluny est le symbole du renouveau monastique bénédictin en Occident. Ce fut un foyer de renouvellement spirituel et un centre intellectuel de premier plan. Il en subsiste aujourd’hui quelques bâtiments qui abritent une école d’ingénieurs des Arts et Métiers.

2 septembre 909 (ou 910). Fondation de l’abbaye de Cluny.

Les communautés de moines ont parfois joué un rôle très utile, en créant des écoles, des hôpitaux, en développant l'éducation et l'agriculture.
C'est aux moines qu'on doit la transmission du Nouveau Testament, grâce à un patient travail de copie. Le principal support de la connaissance biblique est la Vulgate (traduction en latin de Jérôme).
Des moines ont essayé de réformer le peuple chrétien. Mais si le monachisme a pu créer dans l’Eglise des cellules vivantes, le reste du corps est resté inchangé et aspirait à une réforme en profondeur.

On peut noter également que la plupart d'entre eux croyaient faire leur salut par le renoncement, oubliant que Dieu, dans sa grâce, sauve en Jésus-Christ celui qui croit. Luther qui sera plus tard un moine scrupuleux n'aura aucune assurance de son salut, avant de découvrir  l’Évangile du salut gratuit.
Leur mépris du corps et des biens matériels semble éloigné de l’enseignement du Nouveau Testament. Dieu est  le Créateur du corps, qui est le Temple du Saint-Esprit (1 Corinthiens 6: 19-20). Un excès d’ascétisme est dangereux (1 Timothée 4: 1-4).

Enfin  surtout Dieu ne désire pas que ses serviteurs se retirent du monde (Jean 17 :15). Ils doivent certes se préserver des souillures du monde, mais en vivant parmi les hommes pour être le sel de la terre et la lumière du monde (Matthieu 5 :13-16, Tite 2 :11-14). Dieu seul peut nous préserver du mal.

Commentaires

Christian Guignard

13 November 2013, à 21:47

Je me souviens de ma formation d' architecte d' intérieur et de perspecteur, surtout de l' enseignement de Mr Semenzeff à l' ESAM, qui m' a permis de tracer tant de perspectives tramées de l' architecture et des églises bourguignonnes , comme on traçait une épure au moyen- âge , justement...
Ayant vécu, œuvré et fondé ma famille en bourgogne, je peux témoigner de l' importance fondamentale de cette spiritualité et de cet art roman , particulièrement au XII e siècle. on n' y vit pas par hasard, et les fruits en sont très puissants. La grande parenté, de foi ou de l' art est inscrite entre la pierre blonde de Fontaines (71), et le granit du Morvan. tout y naît, y croit ; l' héritage est premier, que ce soit Cluny, Paray le Monial ou Autun ,( la fille première de Cluny) où le moine sculpteur Gislebertus à inscrit les évidences de la liberté de culte et de foi de cette époque, ...même si .... (voir " Eve d" Autun" au musée Rolin), et puis tous les tympans, chapiteaux.....A Cluny , les moines étaient instruits et ouverts "dans le coeur de jésus".
Et puis, sur une même terre, avoir deux des essentielles expressions de la grâce divine, c' est beaucoup; Je pense au primitifs Flamands, Van Eyck ,aussi, Van der Weyden et le Maître de Moulins, que les "Rolin " Nicolas le chancelier et Jean le cardinal au XV e siècle ont merveilleusement fait travaillé et encouragé. Cluny rayonne toujours à notre époque, bien que la réalité quotidienne soit aussi cruelle qu' au moyen- âge, voir....mais les Maîtres sont présents, à chaque époque, ... de nos jours humblement, parfois cachés ou tus, là où la prière est accordée à l' action créatrice , bienveillante et protectrice.
On est si peu de chose et le mal est tant présent !mais avec de si grands et beaux devoirs que propose la vie , avec la foi de cette bourgogne, celle qui a construit Cluny et les clunisiens, être un homme debout ou à genoux les yeux clairs, c' est réussir sa vie. Gislebertus sculptait la foi, la joie, l' espérance, le rire et la beauté, le désir et l' amour et le christ rayonnant...pour tous. les bontés de la vie en quelques sortes, sur terre comme au ciel....en tempérance, délicatesse et honnêteté.(Tympan de la cathédrale d' Autun )
On ne peut avoir qu' un Maître, et marcher dans ses pas comme un humble parmi les pauvres. Mais être vivant droit et héritier ,c' est une Grâce. la bourgogne clunisienne est de notre patrimoine fondamental, c' est parfois rude , c' est toujours merveilleux, c' est si
beau de la ressentir. C' est comme l' instruction et l' amour d' un parent attentif respectueux et protecteur c' est aussi comme la présence indéfectible d'un enfant qui advient au creux, au sein de notre âme.
C' est une double appartenance .
Christian Guignard, graveur sur verre, peintre copiste , écrivain.

Ajouter un commentaire

Votre adresse e-mail nous permet :

  • de vous reconnaitre et ainsi valider automatiquement vos commentaires après 3 validations manuelles consécutives par nos modérateurs,
  • d'utiliser le service gratuit gravatar qui associe une image de profil de votre choix à votre adresse e-mail sur de nombreux sites Internet.

Créez un compte gratuitement et trouvez plus d'information sur fr.gravatar.com

Chargement en cours ...