Louis de Geer (1587-1652) naquit à Liège le 17 novembre 1587. A peine âgé de huit ans, il connut les routes de l’exil, car pour gagner la ville de Dortrecht, la famille De Geer dut descendre la Meuse cachée dans un chaland qui transportait de la tourbe.
Après avoir voyagé en France pour se former au métier des affaires, il épouse en 1622, à Dortrecht, une liègoise réfugiée, Adrienne Gérard. Il s’installe à Amsterdam et y gère une banque propère.
Le roi de Suède, Gustave-Adolphe, ayant besoin d’argent, entra en rapport avec Louis et lui donna en bail des terres à Finspång en Ostrogothie, dont le sous-sol était riche en minerais de fer et de cuivre.
Il s’entend avec les frères De Besche, des liégeois qui cherchaient à installer des fonderies en Suède, et bientôt des forges s’installent à Finspång. Seulement, ils manquent de forgerons qualifiés, aussi envoient-ils des agents en Wallonie pour y recruter de l amaint-d’œuvre experte. Un tel exode se produisit que le gouvernement espagnol s’en inquiéta et interdit toute émigration vers la Suède.
En 1628, Louis De Geeer se fixe à Norrköping, se fait naturaliser Suédois, est anobli et occupe de hautes fonctions à la cour : il est amiral et ambassadeur il consacre aussi une grande partie de son immense fortune à des œuvres charitables et à l’enseignement.
Louis de Geer écrit dans son « Livre de Raison » :
« J’ai fait vœu de consacrer à Dieu la dixième partie de tout ce que le Seigneur me ferait acquérir, le suppliant qu’il voulut m’assister de son Saint-Esprit, me préserver de toute mauvaise société et contre toute fraude, ne point me donner de richesses superflues qui me fassent oublier le Seigneur et qu’il daignât graver avant toutes choses dans mon cœur sa crainte et son amour ».