15 novembre 1630. Johannes Kepler.
Mort de Johann Kepler, l'astronome luthérien qui avait découvert les lois du mouvement planétaire. Ses arguments pour l'unité de la religion et de la science étaient souvent imprimés comme par Galilée.
Kepler naît en décembre 1571 au sein d’une famille protestante, luthérienne, installée dans le Wurtemberg.
Les aptitudes intellectuelles de Johannes s’étant manifestées pendant ses études, il poursuit ses études au séminaire protestant. Ses parents lui font découvrir l’astronomie. Ainsi, à peine âgé de 6 ans, sa mère l’emmène en haut d’une colline pour observer le passage d’une comète. De son côté, son père lui montre l’éclipse de lune du 31 janvier 1580, et comment cette dernière devint toute rouge. Kepler étudiera plus tard ce phénomène et l’expliquera dans l’un de ses ouvrages sur l’optique.
Boursier, il entre, en 1589, à lUniversité de Tubingen, au séminaire évangélique qui forme les futurs pasteurs luthériens. Son professeur de mathématiques, lui enseigne le système de Copernic (la terre tourne autour du soleil). Kepler devient ainsi un copernicien convaincu et reste très proche de son professeur ; il n’hésitera pas à lui demander aide ou conseil pour ses travaux.
Kepler serait certainement devenu pasteur s’il n’avait pas accepté en 1594 le poste de mathématicien provincial (de la Styrie), devenant professeur de mathématiques à l’école protestante de Graz, créée par des nobles. A moins de 24 ans, il publie son premier livre Mysterium Cosmographicum qui lui confère une notoriété, notamment auprès de Tycho Brahé (1546-1601) et de Galilée.
Kepler a découvert que les planètes ne tournent pas autour du soleil en suivant des trajectoires circulaires parfaites mais des trajectoires elliptiques. Il met en évidence les trois relations mathématiques, aujourd’hui dites lois de Kepler, qui régissent les mouvements des planètes sur leur orbite. Les deux premières sont publiées en 1609 dans un livre intitulé Astronomia Nova. La troisième, en 1618.
Ces relations sont si fondamentales qu’elles ont été exploitées plus tard par Isaac Newton pour mettre au point sa théorie de la gravitation universelle que Kepler entrevoyait déjà dans son livre.
Les « Tables rudolphines », publiées en 1627, furent la dernière grand œuvre de Kepler ; fondées sur les lois du mouvement des planètes qu’il avait découvertes, et utilisant les observations de Tycho Brahe, elles permirent alors de prédire avec une bien meilleure précision les événements célestes tels que les passages de Mercure et de Vénus devant le Soleil et les éclipses solaires et lunaires.
Kepler meurt le 15 novembre 1630 à Ratisbonne. Personnalité étonnante, la communauté scientifique lui reconnaît un rôle de pionnier. Entre autres hommages, son nom a été donné à deux cratères, l’un sur la lune, l’autre sur mars. Plus étonnant : sa vie a inspiré, au 20ème siècle, pas moins de deux opéras (Die Harmonie der Welt, de Paul Hindemith, et Kepler de Philip Glass).