14 juillet 1850. Auguste Neander
Décès de Johann August Wilhelm Neander (1789-1858). Il est né sous le nom de David Mendel, D'abord juif, il se convertit, embrasse la confession luthérienne, il est baptisé en 1806 et abandonne son prénom juif et il prend le nom de Neander en hommage au poète Joachim Neander (1650-1680), l'auteur de cantiques. Ce dernier avait essayer de chercher la paix dans la solitude d'une paisible vallée, celle que pour honorer son nom on appela Vallée de Neander (Neandertal en allemand) et qui aujourd'hui est surtout connue pour l'homme préhistorique qu'on y a découvert. L’Homme de Néandertal doit donc son nom à Joachim Neander ! C'est là qu'il écrivit des hymnes encore populaires dans le protestantisme allemand.
Voici un cantique de Jules-Marcel Nicole d'après Joachim Neander:
1. Loué soit Dieu le Seigneur, le puissant Roi de gloire. Mon âme, il faut l'acclamer par un chant de victoire. Réveille-toi. Viens au-devant de ton Roi. Pour célébrer sa mémoire.
2. Loué soit Dieu, le Créateur le souverain Maître. À tous il donne le mouvement, la vie et l'être. Tout ce qu'il fait Est agréable et parfait. Ah ! sache le reconnaître.
3. Loué soit Dieu ! Sa bonté chaque jour se révèle, Il t'a donné la santé, t'a gardé sous Son aile, Ses tendres soins pourvoient à tous tes besoins. Vois combien il est fidèle.
4. Loué soit Dieu pour sa miséricorde insondable. Qui se répand sur le pécheur le plus misérable. Ah ! souviens-toi De ce que Jésus, ton Roi, A souffert, pour toi, coupable.
5. Loué soit Dieu ! que les anges lui rendent hommage, Que sa louange sur terre en tout lieu se propage. Qu'à l'unisson Tout en moi chante son nom. Alléluia d'âge en âge !
Auguste Neander étudie la théologie à Göttingen et Heidelberg, en s'intéressant particulièrement à l'histoire de l'Église et passe son doctorat sur ce sujet en 1811 à Heidelberg. En 1812 il est nommé professeur extraordinaire et, en 1813, reçoit un appel pour la Chaire d'histoire de l'Église à Berlin. Il a pour élève Edmond de Pressensé.
Les écrits de Neander décrivent l'histoire de l'Église comme l'histoire de la piété, ils visent à l'édification personnelle. Au total il a peu contribué à la recherche historique proprement dite, au contraire, il a essayé, dans l'esprit du Réveil, de représenter l'histoire de l'Église comme une démonstration éloquente de la force divine du christianisme". Son langage simple mais puissant n'en fit pas moins de lui un pionnier influent de la théologie du Réveil ; parmi les étudiants en particulier, ses écrits se montraient efficaces et contribuaient à la formation de ce qu'on appelle les « petites couronnes d'édification ». Sa phrase « Pectus est quod facit theologum » (Le cœur, c'est ce que fait le théologien) est devenue célèbre.