Je suis de plus en plus frappé de voir que nous discernons tous très facilement ce qui ne va pas chez les autres, dans la société ou dans le monde mais que nous n’avons pas la même lucidité quant à nous-mêmes.
De qui est-faite la société si ce n'est pas de nous ?
Le mal ne peut-il donc se situer que chez les autres ?
N'avons-nous pas notre part ? Peut-être beaucoup plus importante que nous ne voulons le voir ?
Ne devons-nous pas constater que le mal fait partie de nous-mêmes, qu'il ne gangrène pas que les autres ? Je sais : ce n’est pas très joyeux mais n’est-ce pas la dure mais exacte réalité ?
J'avoue que j'ai du mal à supporter ceux qui dénoncent le mal ailleurs mais qui ne voient pas l'égoïsme, l'indifférence, l'hypocrisie... (pour ne parler que de ça) dont ils font preuve.
Pour moi, c'est clair. Nous avons tous besoin d'un sauveteur. Mais nous ne saisirons jamais la bouée que Dieu nous lance que si nous sommes d'accord de reconnaître que nous en avons vraiment besoin.
La parole de Jésus reste vraie : ce sont les malades qui font appel au médecin, pas les bien portants. Jésus est venu appeler des pécheurs et non pas des justes.
Heureux celui qui sait reconnaître le mal qui l’habite et dont il n'arrive pas à se débarrasser par lui-même. Il a un sauveur tout trouvé.