Petite fille, j’allais avec beaucoup de joie à l’église avec mes parents. J’ai eu ce privilège pendant 6 ou 7 ans. Là bas, on chantait, on nous racontait des histoires sur Jésus qui était mort par amour pour nous…
À cette époque, l’ambiance à la maison n’était pas très rose, mes parents avaient de gros problèmes conjugaux, jusqu’au jour où la famille ne s’est plus du tout rendue à l’église.
J’ai grandi avec, dans mon cœur, l’existence d’un Dieu d’amour sans vraiment tout comprendre ! J’ai rencontré le futur père de mon premier fils, Rudy, quand j’avais 15 ans. Il venait d’un milieu difficile, un peu voyou… Enceinte à 17 ans, j’ai été émancipée pour obtenir un appartement. Nous sommes restés ensemble durant 6 ans. Cela n’allait pas trop entre nous. J’utilisais à l’époque la prière comme un joker, pour trouver un bon travail, pour bénir la naissance de Rudy, pour éviter une dispute, pour ne pas avoir de pluie…
Un réveillon qui tourne bien
De nouvelles épreuves sont arrivées : fins de mois difficile, disputes pour la garde de Rudy, mains courantes au commissariat, paroles parfois blessantes d’un enfant blessé… sans parler des premières séparations déchirantes pour les petites mais surtout les grandes vacances que Rudy devait passer avec son père.
Enfin, ce fameux 31 décembre 2004 est arrivé : soirée entre amis, éclats de rire, et moi qui tout en souriant ressentais ce poids immense dans mon cœur, cette impression de faire semblant, cette envie d’être nulle part, de trouver ma vie nulle et dépourvue de sens…
J’avais en moi cette impression qui me disait : « ’si tu veux du sens, va à l’église et joue le jeu. Essaie de comprendre, il y a quelque chose ». Je suis donc retournée dans l’église de mon enfance le dimanche suivant. Je me suis sentie tout de suite à ma place, j’ai ressenti cette joie me remplir à nouveau. Chants, message m’ont fortifiée et m’ont hantée toute la semaine. Très vite, ma présence à l’église est devenue un besoin incontournable.
Ma vie a pris du sens
Petit à petit, j’ai appris à connaître Dieu, à découvrir qui était Jésus. Plus je grandissais spirituellement, plus m’a vie prenait du sens. Tout s’accordait et continue à s’accorder, comme les pièces d’un puzzle dont seul Dieu connaît l’image splendide qui se dessine. Une vraie renaissance.
Me voilà aujourd’hui mariée avec Yann et mère de trois garçons. Yann a de suite pris Rudy sous son aile et ils s'entendent à merveille grâce à Dieu. Mon congé de maternité se termine bientôt. J'aimerais que Dieu me place au bon endroit pour le servir. Dois-je reprendre ou trouver un poste d'assistante de direction ou de conseillère clientèle ou commerciale ? Je ne sais pas encore. Ce que je sais, c’est que Dieu nous a bénis richement et que notre plus grand souhait est qu’il soit au centre de toutes choses dans nos vies. Notre joie est d’en rendre témoignage.