J’ai grandi dans un foyer où régnaient l’occultisme, l’alcool et la dépression. Mon beau-père était alcoolique et violent, ma mère dépressive et les trois enfants étaient livrés à eux-mêmes. Comme j’étais l’aînée, je devais m’occuper de ma sœur et de mon frère.
Brisée par mon beau-père
J’avais six ans quand mon beau-père a abusé physiquement de moi. À partir de cette nuit, ma vie n’a plus été la même. J’étais brisée. La petite fille que j’étais n’existait plus. Une haine immense a envahi mon cœur. Tous les soirs je m’endormais en me demandant comment le tuer.
J’avais treize ans lorsque, après une soirée bien chargée, il a encore frappé ma mère et était sur le point de l’étrangler. Je n’éprouvais plus de peur, juste de la haine. J’ai pris le plus gros couteau de la cuisine et me suis avancée vers lui pour le poignarder dans le dos.
Brusquement, j’ai lâché le couteau et suis partie en courant. Je suis revenue deux jours plus tard et j’ai dit à ma mère : « Si tu ne le quittes pas, c’est moi qui pars. » On était début août.
Fuite en avant et descente aux enfers
Fin août, je suis partie vivre avec mon petit ami. Cela a duré quatre ans. Je me suis mise à pratiquer l’occultisme, à tirer les cartes et à commencer à vendre de la drogue pendant que mon petit ami allait en cours. Je consommais énormément d’alcool et je suis devenue complètement dépendante de la drogue « douce » puis « dure ».
J’ai été déscolarisée pendant trois ans. J’ai demandé à être suivie par un éducateur dans le cadre d’une prise en charge judiciaire. J’avais en effet été émancipée par le juge pour enfants. J’ai été placée en foyer pour jeunes filles et à 16 ans en foyer pour jeunes adultes. Là, je m’enfonçais de plus en plus ; je vivais la nuit dans un autre monde. J’étais seule, tourmentée, complètement défoncée, pour ne pas affronter la réalité de ma vie et toutes mes blessures. À 17 ans, j’étais comme une épave échouée sur une plage sauvage.
La révélation
Un jeune du foyer m’a parlé d’une Église et m’a demandé si je voulais l’accompagner. Je croyais en Dieu, mais je le détestais parce qu’il avait laissé faire tant de mal à mon frère, ma sœur et moi-même. J’étais vraiment en colère contre lui. J’ai décidé quand même d’aller à l’église pour voir si Dieu y était. Non seulement il y était, mais en plus, il s’est adressé particulièrement à moi. J’ai alors compris qu’en pratiquant l’occultisme, ma mère et mon beau-père avaient permis au diable et à ses démons d’entrer dans leur vie et leur foyer. Nous, les enfants, nous subissions les conséquences de leurs choix : l’ennemi nous détruisait !
Jésus s’est révélé à moi en me montrant son amour à la croix et en me convainquant de péché et de la misère dans laquelle je me trouvais. Après plusieurs mois, j’ai été délivrée de l’occultisme et de la drogue. J’ai arrêté d’en vendre. J’ai même changé physiquement. Le directeur du foyer m’a donné un travail. Deux éducatrices sont venues voir qui était celui qui me transformait.
Bien des années plus tard
Dans la présence de Jésus et grâce à l’amour de mon Père céleste, j’ai enfin trouvé la paix intérieure. J’ai été pardonnée et délivrée. Aujourd’hui, j’ai 44 ans et je suis toujours émerveillée par celui qui m’a aimée le premier et m’a retrouvée. Jésus, son amour et sa grâce ne me quittent jamais.