Le Seigneur m’a dit: «Mets ton doigt dans mon côté. Cesse de douter et crois.»
Bonjour! Je m’appelle Thomas. J’étais l’un des douze disciples de Jésus, et si je suis ici aujourd’hui, c’est parce que les faits sont importants.
À vous voir, je sais que nous nous comprenons. Vous avez du plomb dans la cervelle et les pieds sur terre. Ça me plaît! Quand j’étais sur terre, j’étais exactement comme vous. Je me souviens d’un jour où Jésus nous a parlé du ciel, à nous ses disciples. «Vous connaissez le chemin qui conduit où je vais,» a-t-il affirmé. Eh bien, les autres disciples sont restés plantés sans rien dire et se sont contentés de hocher la tête! J’ai été le seul à parler:
- Seigneur, ai-je objecté, nous ne savons pas où tu vas. Comment pourrions-nous en connaître le chemin?
- Je suis le chemin a répondu Jésus.
Mais il ne nous avait toujours pas dit où il allait. Si bien que lorsqu’il est parti, je n’avais pas encore de réponse à ma question! Il est mort devant une foule de gens, avec des clous dans les mains et une grosse blessure de lance béante dans son côté. Bref, il a été crucifié.
La fin de tous mes espoirs
Moi, j’ai essayé de me faire une raison. J’avais l’impression d’avoir été moi-même crucifié intérieurement, mais je faisais de mon mieux pour faire face à la réalité. Si bien que lorsque Marie-Madeleine est arrivée, le dimanche qui a suivi les évènements, resplendissante et criant: «Il est vivant!», j’ai été un vrai rabat-joie. «Elle a des visions, ai-je dit sèchement. Si le corps de Jésus n’est plus là, c’est que quelqu’un l’a volé!»
Et je suis allé faire une longue marche. J’avais peur que l’enthousiasme de Marie ne perce ma carapace. Jésus était mort, un point c’est tout. Fin de l’histoire.
Mais les autres disciples, quant à eux, avaient d’autres idées. Le lendemain matin, ils sont venus me trouver, le visage aussi extasié que celui de Marie. «Tu l’as manqué, Tom! Jésus nous est apparu hier soir!» se sont-ils écrié.
Je suppose que j’aurais pu entrer dans leur jeu, changer d’avis, les serrer sur mon cœur et reprendre espoir. Mais ce n’était pas mon genre. Souvenez-vous que j’avais pour principe de faire face à la réalité. Or, toutes les cellules grises de mon cerveau me disaient que les gens ne meurent pas pendant trois jours pour ressusciter ensuite. Ça ne s’est jamais vu! «Écoutez, ai-je tranché, si je ne vois pas la marque des clous dans ses mains, si je ne mets pas mon doigt à la place des clous et ma main dans son côté, je ne croirai pas.»
Mais je suis retourné à Jérusalem avec eux. Même si je n’acceptais pas de croire à leurs paroles et que je ne partageais pas leurs sentiments, ils n’en restaient pas moins mes meilleurs amis.
Une semaine plus tard
Nous étions ensemble, comme toujours, lorsqu’il est arrivé dans la pièce, lui, Jésus! Tout simplement sans tambours ni trompettes, sans avertissement! Il est juste apparu parmi nous et nous a salués. Il était tellement comme d’habitude que pendant une seconde, j’ai eu l’impression qu’il n’était jamais parti! J’ai presque eu envie de le saluer avec désinvolture, comme le ferait un gars qui a les pieds sur terre lorsque ses amis arrivent.
À ce moment-là, j’ai baissé les yeux vers ses mains. Elles n’étaient plus comme avant. J’ai ravalé ma salive.
Alors, il est venu vers moi. «Viens toucher l’empreinte des clous, Thomas.» Manifestement, il savait ce que j’avais dit. «Mets ton doigt dans mon côté. Cesse de douter et crois.»
Lorsqu’il a prononcé ces mots, une immense vague de foi m’a submergé, et je me suis jeté à ses pieds. Pour la première fois, je savais qui il était en réalité. Peut-être m’en étais-je douté auparavant, mais à ce moment-là, j’en ai été tout à fait sûr. «Mon Seigneur et mon Dieu!» me suis-je écrié.
À votre tour
Lorsque Jésus m’a aidé à me relever, il a dit: «Tu as cru parce que tu m’as vu, mais heureux sont ceux qui ne m’ont pas vu et qui ont cru.» Vous entendez ça? «Ceux qui n’ont pas vu», ce sont les millions d’hommes, de femmes, de garçons et filles qui, comme vous, ont vécu au cours des deux mille ans qui ont suivi l’ascension de Jésus au ciel.
J’ai une vérité à vous apprendre. J’aimerais que vous la regardiez en face et que vous examiniez l’effet qu’elle produit sur vous. Vous fait-elle secouer la tête, hausser les épaules ou sourire d’un air rêveur en vous disant: «Si seulement c’était vrai»? Où est-ce la meilleure nouvelle que vous n’ayez jamais entendue de votre vie?
* Récit adapté à partir du livre 50 histoires pour occasions spéciales tout au long de l’année, Lynda Neilands [édité par 7 Ici et ebv].