Face aux vents
Avec le dérèglement climatique, les tempêtes et cyclones sur le territoire philippin sont de plus en plus violents et fréquents. Pour lutter contre les inondations et la dégradation du littoral, tout en protégeant les environnements fragiles et les populations locales, une solution a été trouvée : planter des arbres en zones côtières afin de constituer des forêts tropicales aussi appelées mangroves.
Grandir ensemble
Le Centre de Développement de l’Enfant et du Jeune de Nasipit a donc lancé une initiative visant à promouvoir la plantation d’arbres. « Il y a quelques années, nous avons réfléchi à la façon d’inculquer à nos jeunes le souci de l’environnement. Nous nous sommes donc tournés vers le plantage de mangroves pour protéger les côtes et la faune marine », explique Grace, directrice du centre.
Une solution mal enracinée
Ces forêts jouent un rôle vital dans la protection du littoral philippin souvent soumis aux tempêtes. Elles limitent à la fois les risques d’inondation et l’érosion des sols, et abritent une faune très riche. Malheureusement, malgré ces bénéfices, le gouvernement constate que le nombre de mangroves diminue à une vitesse alarmante. Selon lui, cela serait dû au manque d’éducation sur le sujet ainsi qu’à l’exploitation des terres pour raisons économiques.
Une initiative porteuse de fruits
C’est pour cela que Kareen aspire à devenir professeure afin d’inculquer aux enfants de nombreuses choses, dont le soin de l’environnement. Élevée dans une famille de pêcheurs, l’adolescente se souvient : « La plage était pleine de détritus. Tout était stérile ; il n’y avait ni plantes, ni poissons à l’horizon. » Mais depuis la restauration des mangroves, la vie marine a repris son cours. Grâce à cela, les pêcheurs de la communauté attrapent de meilleures prises et voient leurs revenus augmenter.
Les pieds sur terre, les yeux vers le ciel
Aujourd’hui, le gouvernement a fait des alentours de Nasipit une zone protégée. Pour Grace, prendre soin de la nature et lui redonner de l’éclat va même au-delà de l’aide apportée aux enfants et aux familles. « Prendre soin de la création est un acte d’adoration », confie la directrice, « lorsque nous en prenons soin, nous honorons celui qui a créé toutes choses, et il s’en réjouit. »
Adapté d’un texte de Edwin Estioko de Compassion Philippines par Claire.