L’Académie de Médecine est allée jusqu’à dire que 48 % des cancers seraient liés à de mauvaises habitudes alimentaires. Je ne sais pas comment ils ont trouvé les 48 %, mais disons que c’est presque un cas sur deux.
Il faut que le grand public comprenne bien que les mauvaises habitudes alimentaires peuvent être responsables de cancers, à la fois du tube digestif, parce que c’est le tube digestif qui reçoit les aliments de haut en bas et qui va rejeter les déchets, mais aussi des cancers liés à l’alimentation, tels que le cancer du sein ou de la prostate.
Tout est lié
En effet, les hormones de notre corps sont fabriquées grâce à ces nutriments que sont les sucres, protéines, graisses, vitamines, minéraux, oligoéléments… Et nous renouvelons sans cesse les cellules.
Mais ce que peu de gens savent, c’est que les globules blancs, par exemple, vivent une semaine. S’ils se mettent à vivre trois semaines, cela fait une leucémie. Les globules rouges vivent à peu près 120 jours pour être ensuite remplacés. S’ils se mettent à vivre 200 jours, cela fait un cancer du sang.
Notre système de protection, le système immunitaire, est prodigieusement organisé dans notre organisme, à savoir une circulation lymphatique. Cette circulation lente est porteuse de globules blancs particuliers, les lymphocytes. Certains sont des « tueurs », d’autres des « helpers » qui vont nous aider. Si, par exemple, vous avez un jour un panaris, votre médecin ne va pas le toucher, sinon il vous fait hurler de douleur. Il va plutôt examiner l’aisselle pour voir si vous avez un ganglion qui a augmenté de volume, et qui démontre que votre système immunitaire est là pour empêcher le staphylocoque de passer dans votre sang.
Oui, notre alimentation est indispensable pour avoir un bon système de défense. Le cancer traduit une mauvaise défense immunitaire.
Nous aimerions avoir un cancer
Récemment, je recevais en consultation un couple. Paraissant en pleine forme, je leur demande :
— Qui est malade ?
L’homme me répond :
— Écoutez, Docteur, nous sommes un peu spéciaux tous les deux… Ma femme et moi, nous aimerions avoir un cancer…
— Ah bon ! Et vous le voulez où ?
— Le problème, Docteur, c’est que vous êtes compétent dans la nutrition. Alors si vous nous expliquez bien comment l’avoir, nous saurons bien comment ne pas l’avoir.
Une démarche intelligente
Cette démarche permet de savoir ce qui vous fait avoir un cancer du côlon ou du rectum parce que vous êtes un « méchant constipé ». Ou bien un cancer de l’estomac parce que vous êtes stressé et que vous mangez n’importe quoi et que vous ne mastiquez pas suffisamment vos aliments. Du coup, vous allez faire une inflammation de l’estomac, une gastrite, de là un ulcère, et cet ulcère deviendra un cancer.
Si vous avez un surpoids, que vous êtes fumeur et que vous picolez trop, que vous prenez trop d’alcools forts, vous allez avoir un tissu gras très important dans le bassin (les hommes) ou les seins (les femmes). Vous, les femmes, vous développerez un cancer du sein, et vous messieurs, un cancer de la prostate. 70.000 nouveaux cas de plus chaque année !
En changeant vos habitudes alimentaires…
Vous allez être mieux dans votre peau. Vous allez protéger votre cœur, votre pancréas, votre foie, votre intestin... Vous allez vivre heureux ! Et ainsi, vous allez diffuser auprès des vôtres, de votre famille, de vos enfants, des personnes les plus âgées, le meilleur pour leur santé.
Comme l’a dit l’un de mes collègues : « L’alimentation, c’est la première médecine, et l’agriculteur, c’est le premier acteur de notre santé, parce que c’est lui qui nous donne les éléments essentiels pour notre palais, le palais des saveurs. »