Il paraît que la découverte du message évangélique par une personne élevée dans une culture chinoise provoque souvent chez elle des réactions surprenantes.
En effet, on lui a généralement inculqué depuis sa petite enfance qu’il ne faut jamais perdre la face devant les autres, qu’elle doit toujours faire comme si elle était maître de la situation, sans manifester la moindre faiblesse. Dans une éducation comme celle-là, il n’y a place ni pour demander ou recevoir le pardon, ni pour l’accorder. Le pardon n’est pas fait pour les forts.
Le choc avec l’Évangile est frontal ! En effet, celui-ci nous invite fermement à laisser tomber nos masques et à nous reconnaître tels que nous sommes : faibles et pécheurs, un homme ou une femme ayant besoin de pardon.
Le Christ a été très clair : « Les gens en bonne santé n’ont pas besoin de médecin, ce sont les malades qui en ont besoin » Et il a ajouté « Je ne suis pas venu appeler ceux qui se croient justes, mais ceux qui se reconnaissent pécheurs ». Autrement dit : je ne peux rien faire pour vous si vous ne vous reconnaissez pas votre besoin de guérison et de pardon.
Un message difficile à entendre ? Je l’admets, et pas seulement dans la culture chinoise. N’avons-nous pas tous notre orgueil et notre besoin de nous justifier ?
Le Christ était-il faible quand il a été crucifié ? Oui, mais n’oublions pas que trois jours après il triomphait définitivement de la mort.
C’est vrai : reconnaître mon besoin de pardon à Jésus est un aveu de faiblesse mais je sais que c’est aussi faire preuve de lucidité.
En demandant et en recevant son pardon, je deviendrai plus fort que jamais, capable de pardonner à mon tour.
Georges Mary