La naissance et la circoncision
Tous les garçons juifs, presque sans exception et quelles que soient les convictions religieuses (ou non) de la famille, sont circoncis le huitième jour après leur naissance. Cette cérémonie a lieu le plus souvent dans la maison des parents ou à la synagogue. Elle consiste dans la pratique en l’ablation du prépuce (peau qui entoure le gland du pénis) par un mohel (spécialiste officiel de la circoncision). On l’appelle la B’rit Mila : ces deux mots évoquent l’alliance de Dieu avec Abraham et ses descendants (Genèse 17.9-12).
La bar-mitsva et la bat-mitsva
Le jeune garçon juif atteint sa majorité religieuse à treize ans. Il est littéralement bar-mitsva, « fils de la Loi » : on le considère désormais comme responsable de ses actes devant Dieu. Il est donc jugé capable d’accomplir les mitsvot, notamment celle de participer activement à la prière communautaire. Il peut alors faire partie du minyan, le groupe minimal de dix hommes adultes réunis pour prier.
La cérémonie de la bar-mitsva date de la fin du Moyen Âge. Le jeune Juif revêt le talit (châle de prière) et les tefilines (phylactères) ; il lit (ou « chante » : la lecture est vocalisée suivant une codification stricte) la parasha (texte de la Torah) le samedi matin à la synagogue et il la commente. L’office est suivi d’un repas communautaire et d’une fête familiale.
Dans certains milieux conservateurs et libéraux, depuis le début du 20ème siècle, une cérémonie en partie semblable à celle des garçons (ce n’est pas toujours le cas) est aussi célébrée pour les jeunes filles dans le courant de leur douzième année : la bat-mitsva (fille de la Loi). En général, elles prononcent un discours sur un thème religieux après que leur père a lu la parasha de la semaine à la synagogue. La cérémonie a parfois lieu dans les maisons et peut revêtir, comme d’ailleurs la bar-mitsva, le caractère d’une simple fête laïque dans les milieux non religieux.
Le mariage
Le mariage hétérosexuel et monogame est très respecté dans le judaïsme qui lui confère le statut de quidouchim (sanctification). Il repose sur l’injonction du Créateur qui institue le mariage : « L’homme quittera son père et sa mère pour s’attacher à sa femme et devenir avec elle une seule chair » (Genèse 2.18-24). Il s’agit alors pour le nouveau couple de « bâtir » une famille, comme l’on construit une nouvelle maison. Le commandement de ne pas commettre l’adultère s’adresse autant à l’homme qu’à la femme et consacre le caractère exclusif du « contrat » d’alliance (ketouba, contrat écrit) passé entre les époux. Le mariage est recommandé à tout Juif ; la tradition rabbinique voulait que les rabbins soient mariés dès l’âge de dix-huit ans si possible.
La cérémonie de mariage
Aujourd’hui le mariage juif suit des coutumes assez variées en fonction de l’origine, ashkénaze ou séfarade, des mariés. La cérémonie est le plus souvent présidée par un rabbin, bien que ce ne soit pas une obligation. En principe, le marié jeûne avant ce jour, puis il est conduit auprès...