Neuvième commandement

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Tu ne porteras pas de faux témoignage contre ton prochain.

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Neuvième commandement

Le livre des Proverbes nous rapporte qu’il existe sept choses que Dieu a en horreur, et parmi elles, il y a le faux témoignage. Le Décalogue, de son côté, consacre un commandement particulier au faux témoignage.

On a élargi l’idée de faux témoignage en disant qu’il s’agit du mensonge en général, et il est vrai que Dieu condamne formellement le mensonge, quels qu’en soient les motifs. Mais nous nous en tiendrons comme le Décalogue au « faux témoignage » seulement.

Les trois principaux cas de faux témoignages qui sont relatés dans les Écritures concernent :

1) Naboth

2) le Seigneur Jésus-Christ

3) le diacre Étienne.

Dans les trois cas, de faux témoins ont été suscités et ont accusé faussement.

Dans les trois cas, ces faux témoignages ont provoqué l’erreur et le crime judiciaires, car trois innocents, dont Jésus lui-même, ont été condamnés à mort et exécutés.

Le faux témoignage n’a pas seulement tué le Fils de Dieu, mais il a entraîné dès le commencement tous les hommes dans la condamnation.

Dans le jardin d’Éden, Satan, le père du mensonge, rend un faux témoignage envers Dieu à nos premiers parents. Par ce faux témoignage, il les pousse à se perdre. Contestant la déclaration formelle de Dieu qui leur avait dit : « Le jour où vous mangerez du fruit défendu, vous mourrez », il déclare à la femme : « Vous ne mourrez pas ; mais Dieu sait que, le jour où vous en mangerez, vos yeux s’ouvriront, et vous serez comme Dieu : vous connaîtrez le bien et le mal. » Satan altère ainsi la Parole de Dieu, il la déforme, il donne un faux témoignage. Puis Adam et Ève, qui ont ajouté foi aux paroles du serpent, désobéissent et sont condamnés.

Sur le plan spirituel, le faux témoin, c’est donc celui qui parle faussement du Seigneur et amène ainsi une malédiction sur celui qui l’écoute.

Quand les chrétiens, pour une raison ou une autre, donnent un témoignage faussé, déformé et défiguré de Dieu, ils contribuent à conduire leur prochain dans l’endurcissement et la condamnation.

Dans la vie de l’Esprit, tout ce qui altère la réalité de Dieu et de sa Parole s’inscrit comme un faux témoignage contre notre prochain. Il y a d’abord notre vie, ensuite notre doctrine, enfin nos paroles au travers desquelles peuvent se manifester le vrai ou le faux témoignage.

Témoignage de notre vie

Notre vie elle-même peut être un faux témoignage. Porter le titre d’enfant de Dieu et ne pas vivre l’Évangile, c’est rendre un faux témoignage. La vie de Lot, par exemple, n’était pas un très bon témoignage lorsqu’après s’être installé dans une ville pécheresse, il supporta d’habiter au milieu des scandales de Sodome et Gomorrhe. C’est pourquoi, d’ailleurs, personne ne fut sauvé dans ces deux villes par son témoignage.

Il y a donc des frontières au-delà desquelles nous perdons notre témoignage. Si nous les franchissons, nous risquons fort de n’être sauvés que comme Lot : au travers du feu.

Témoignage de notre doctrine

Notre doctrine peut aussi s’inscrire comme un faux témoignage contre notre prochain. Tant de chrétiens, en effet, qui expriment des restrictions au sujet de la Bible ou, au contraire, y ajoutent ce qu’elle ne dit pas, propagent des doctrines d’erreur qui sont de faux témoignages à l’égard de Dieu. Que de chrétiens, hélas, rabaissent le message au niveau de leur raison humaine et apportent la malédiction à leur prochain par leurs doutes.

Il y a ceux qui déclarent : « Je crois qu’il n’y a pas de perdition, Dieu est trop bon, tous les hommes seront finalement sauvés. » Dire cela, c’est se montrer bien- veillant et faire preuve d’excellentes intentions, mais c’est rendre un faux témoignage, affirmer une erreur, un mensonge spirituel, au regard des Saintes Écritures. Certains pensent, d’autre part, que l’effusion du Saint-Esprit est terminée et que, de nos jours, il ne faut plus s’attendre à des miracles de Dieu.

Ou alors, on nous donne cette règle de prétendue sagesse : « Dans la Bible, il faut savoir en prendre et en laisser pour garder son équilibre spirituel. »

S’exprimer ainsi, c’est porter de faux témoignages qui amoindrissent la Parole de Dieu en la rabaissant au niveau de notre raison humaine.

Mais on peut aussi ajouter à la Parole de Dieu et manquer ainsi à la vérité, même si c’est pour la bonne cause. Souvent, j’ai entendu des chrétiens, et parfois même des prédicateurs, dire qu’accepter Christ dans notre cœur, c’était du même coup connaître la fin de toutes nos épreuves et échapper désormais à toutes les tribulations qui atteignent les autres hommes.

Or, c’est là une adjonction abusive, un faux témoignage rendu envers le Seigneur. En effet, l’enfant de Dieu peut être appelé à subir certaines tribulations malgré son appartenance à Christ. L’annonce d’une vie facile grâce au Seigneur, est donc un faux témoignage.

Nos amplifications

Une autre forme fréquente de faux témoignage consiste enfin à amplifier et à exagérer le récit de bénédictions obtenues de Christ. Souvent, en effet, en témoignant pour le Seigneur, nous sommes tentés d’embellir les faits, de dramatiser les événements, de corser les choses. Glorifions-nous mieux Dieu ainsi ? Non. En fait, nous nous conduisons comme de faux témoins car nous ne disons plus la vérité.

Dès que notre pensée s’écarte de l’enseignement de la Parole de Dieu, dès que nous altérons la vérité des Saintes Écritures, et dès que nous rapportons nos expériences en ne respectant pas la réalité des faits, en un mot, dès que notre témoignage n’est plus strictement vrai, Satan s’en empare et le fait tourner en malédiction pour notre prochain. C’est un faux témoignage qui s’inscrit contre nous-mêmes et contre celui que nous voulions peut-être sincèrement édifier et conduire à Christ.

Être vrai

Si nous voulons que le Seigneur se serve de notre témoignage, il faut que nous commencions par être vrais. C’est le Saint-Esprit, Esprit de vérité, qui nous apprend à être de vrais témoins : il nous conduit dans toute la vérité de la Parole de Dieu, il nous enseigne à ne rien ajouter à l’œuvre de Christ et à n’en rien retrancher, il s’empare de notre témoignage, lorsqu’il est vrai, pour en faire une arme puissante et bénie auprès des âmes qui cherchent. « Car nous n’avons pas de puissance contre la vérité, nous n’en avons que pour la vérité ». Soyons donc véridiques et le Saint-Esprit fera de nous des témoins puissants. Si nous demeurons dans la vérité, nous aurons l’assistance du Saint-Esprit ; mais si nous nous en éloignons, nous serons seuls et n’aurons aucune force ni aucune victoire.

Auteurs
Jules THOBOIS

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Pour aller plus loin : 2 Corinthiens 13.8.

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