17 juin 1713, libération de Jean Marteilhe (1684-1777).
Ce jeune protestant ne supportait pas les persécutions consécutives à la révocation de l’Edit de Nantes. Il réussit, avec un compagnon de son âge (16 ans), à traverser clandestinement la France. Arrêtés à Marienbourg, ils furent tous deux condamnés par le parlement de Tournai aux galères perpétuelles (22 novembre 1701) et conduits au bagne à Dunkerque.
Galérien sur La Palme, Marteilhe fut blessé au combat en 1708. Le 1er octobre 1712, il fut dirigé vers Marseille avec les galériens de Dunkerque. Passé par Le Havre et Rouen, puis par la prison de la Tournelle à Paris, il fut à Marseille affecté à la "Grande Réale".
Il bénéficia de la décision prise grâce à l’intervention de la reine Anne d’Angleterre de libérer 136 galériens,
« à condition de sortir du royaume » (17 juin 1713).
Il parvint en Hollande où les Etats généraux lui accordèrent une pension. Il s’y maria (22 janvier 1719) à Amsterdam avec une française réfugiée, et mourut en 1777.
Il est l'auteur d‘un beau livre de souvenirs sur ses années de galère aux galères :
„Les mémoires d‘un protestant condamné aux galères de France pour cause de religion“.
Malgré son jeune âge il était demeuré ferme dans la foi, la droiture et la pièté. C‘est le modèle du jeune chrétien.