Edmond Pidoux (1908-2004), mort le 17 avril 2004, est un enseignant, écrivain, auteur dramatique et poète vaudois. En 1941, il publie un recueil de poèmes, La Chambre haute et, dès lors, ne cesse d'exercer sa plume dans diverses publications.
Il est l'auteur d'une œuvre très variée, composée de près d'une dizaine de recueils de poèmes, de quelques romans, de nouvelles, de livres pour enfants, de pièces de théâtre, d'essais et d'un journal. Lauréat de très nombreux prix pour ses œuvres théâtrales et sa poésie, il obtient le Prix du livre vaudois pour l'ensemble de son œuvre en 1982.
Edmond Pidoux se distingue en reprenant et en modernisant certaines pages de l'Ancien Testament, comme dans L'Histoire de Jonas (1957), et dans L'Arche de jonc, évocation de l'esclavage des Hébreux en Égypte et des premiers mois de la vie de Moïse. Et dans les Psaumes (De David à Jonas : 80 psaumes en version nouvelle, précédée d'une étude sur le française chanté, 1969).
Du coeur et de la voix (Alléluia 42-02)
Du cœur et de la voix, rendez à Dieu la gloire
Comptez tous ses bienfaits: Qu'ils soient dans vos mémoires!
Nous sommes sous ses yeux dès notre premier jour
Pour vivre et pour mourir, veillés par son amour.
O Père tout-puissant, ta grâce est infinie!
Ta paix remplit nos cœurs, ta joie est dans nos vies.
Tu mets ta force en nous selon ta volonté,
Et veux nous accueillir dans ton éternité.
Louange soit à Dieu, le Père qui nous aime!
Louange soit au Fils qui s'est donné lui-même!
Louange au Saint-Esprit, le puissant défenseur!
Unique et trois fois saint, loué soit le Seigneur!
Que notre amour se montre (Alléluia 46-07)
Que notre amour se montre en vérité,
Et plus encore en actes qu’ne paroles,
Ayant, Seigneur, ta charité
Pour son modèle, et ta croix pour symbole.
Heureux celui qui tourne ses regards
Vers son prochain en s’oubliant soi-même !
Il trouvera sa pleine part
Dans le bonheur de ce frère qu’il aime.
Il gagne en joie autant qu’il a donné,
Ses soins, son temps, ses biens et sa personne.
Comme un soleil, il doit brûler ;
Il n’est plus rien si le feu n’en rayonne.
Accorde-nous, Seigneur, un tel amour !
Il vient de toi, c’est lui qui nous pardonne.
S’il règne en nous, à notre tour
Nous répandons le bonheur qu’il nous donne.
Ps 103 Rends grâce à Dieu, mon âme
Rends grâce à Dieu, mon âme, en toute chose!
Il m’a donné les jours dont je dispose.
Je n’oublierai aucun de ses bienfaits.
Tous mes péchés, sa grâce les pardonne.
Dans mes vieux jours, c’est lui qui me couronne
De son amour qui ne faiblit jamais.
Riche en bonté et lent à la colère,
Il nous fait grâce, à nous comme à nos pères.
Il ne veut pas nous accuser toujours.
Il compatit à toutes nos misères.
Autant les cieux s’élèvent sur la terre,
Autant pour nous est vaste son amour.
Il est un père, il prend pitié de l’homme;
Il se souvient de nous, tels que nous sommes.
Il sait qu’un jour tous nous devrons périr.
Ainsi la fleur se fane au vent qui passe.
Nul souvenir n’en reste sur la place
Qui la voit naître et qui la voit mourir.
Mais Dieu soutient les hommes qui le craignent,
Et sur les siens, toujours sa bonté règne.
Même il fait grâce encore à leurs enfants!
Il bénira dans leur obéissance
Ceux qui sauront garder son alliance,
Et se plier à ses commandements.
Aux plus hauts cieux, Dieu trône en sa puissance.
Tout ce qui est lui doit obéissance.
Bénissez-le sur terre et dans le ciel,
Vous, ses témoins, ses serviteurs, ses anges!
Tout ce qu’il fait proclame sa louange.
Mon âme, exalte et bénis l’Eternel!