11 septembre 2010. Quelques « opéras bibliques »
Des livrets d’opéra ont été tirés des scènes tirées de la Bible qui ont servi d’argument aux livrets.
Commençons par la Genèse, et le méconnu Déluge (Il Diluvio universale) (1682) de Falvetti. C’est un dialogue biblique à cinq voix et en quatre parties, créé à la Cathédrale de Messine en 1682. Cette œuvre, oubliée depuis plus de trois siècles, a été retrouvée et rééditée par le musicologue italien Nicolò Maccavino, puis enregistrée pour la première fois en 2010 par le groupe Cappella Mediterranea et le choeur de chambre de Namur, dirigés par Leonardo Garcia Alarcon.
Elle a été représentée au Festival d’Ambronay (Ain) le samedi 11 septembre 2010. Cette production a tourné ensuite dans un certain nombre de villes en Europe et dans le monde.
À la même époque en France Marc-Antoine Charpentier mettait en musique l’amitié de David & Jonathas (1688).
Les deux « tragédies bibliques » de Jean Racine ont été mises en musique par Haendel, qui en a tiré deux oratorios Esther et Athalia.
C’est au 19e siècle que l’on commencera à faire de « vrais » opéras à partir des textes sacrés de la Bible. Parmi eux, on peut citer ceux, se passant en Egypte,,comme Joseph (1807) de Méhul ou Moïse en Égypte (1818) de Rossini.
La Reine de Saba de Gounod est disnpiration clairment maconnique.
Saint-Saëns écrit l’opéra-péplum Samson et Dalila (1859 – 1877) qui met en scène la femme séductrice. Et dans le même registre, Massenet et son Hérodiade (1881) d’après Flaubert.
Verdi a donné Nabucco dont les préoccupations sont clqirment patriotiques.
Au 20e siècle, on peut noter Salomé (1905) de Richard Strauss.ainsi que son ballet La Légende de Joseph, écrit en 1914 pour les Ballets russes, et encore Moïse et Aaron de Schönberg.
Moins directement biblique, on peut aussi noter l’importance de la Bible dans Wozzeck de Berg (le soldat Wozzeck cherche à comprendre le sens de la vie en lisant la Bible, et sa femme Marie cherche à comprendre sa propre histoire à travers celle de la pécheresse Marie-Madeleine.)
Dans l’opéra-jazz Porgy & Bess (1935) de Gershwin, un dealer a une lecture impertinente de la Bible.
Une autre forme musicale, proche de l’opéra (il s’agit aussi d’histoire racontée en musique), l’oratorio, a également abondamment puisé ses sujets dans la Bible.
Haydn avec la Création mais surtout Haendel avec Israël en Égypte, Solomon ou encore le Messie.