Chers amis et fidèles lecteurs,
Nous sommes heureux de vous présenter cette nouvelle édition de la revue Hokhma, à lire en continuité avec les précédents numéros. Le lecteur attentif retrouvera dans le présent numéro des noms d’auteurs déjà publiés dans nos pages et des thèmes qui se complètent ou se rejoignent. C’est que la réflexion (théologique, mais pas uniquement) se construit suivent par « étage » comme les marches d’un escalier, une réflexion nous amenant plus loin vers une autres, et ainsi de suite.
Commençons par la contribution de Jean-Claude Boutinon. Cette contribution est volontairement placée en premier car elle s’inscrit dans la suite directe du N°123 consacré aux actes du colloque de l’AFETE 2021. Jean-Claude Boutinon intervenait sur le thème « Autorité de l’écriture et inspiration(s) spontanée(s) » en binôme avec le professeur Yannick Imbert. Chacun des participants articulait ce thème d’après sa propre perspective théologique, charismatique et réformée. Les contributions de ces deux auteurs sont donc à lire en parallèle pour approfondir la réflexion à ce sujet.
Nous passons ensuite au thème de l’adoration dans l’Ancien Testament, thème traité par Elisabeth Schulz qui nous avait livré l’étude sur le « Serviteur » de Dieu dans le livre du prophète Esaïe, paru dans le N°122. Dans cette nouvelle contribution, Elisabeth Schulz nous ramène aux racines (littéralement les racines des lettres hébraïques) de l’adoration, qui ne se résume pas à un simple chant ou quelques rites, mais implique une mise à disposition totale du croyant au service de Dieu. Nous y découvrons que les mots « service » et « amour » riment avec l’adoration.
Ensuite vous découvrirez une contribution de Michaël Girardin touchant aux questions d’historicité du texte biblique. Les lecteurs du N°122 de Hokhma se souviennent sans doute de la contribution de Michaël Girardin sur « Jésus, rebelle à l’impôt ? ». Cette fois-ci, il est encore question de fiscalité biblique ! L’auteur s’intéresse au « demi-sicle » imposé comme contribution financière du peuple en Exode 30,12 et le compare aux autres prélèvements imposés jusqu’à l’époque hellénistique pour déterminer si ce texte d’Exode est un ajout ultérieur ou pas.
Michaël de Luca, pour sa part, vous propose un parcours historique des « judéo-chrétiens » de l’Antiquité jusqu’au mouvement moderne des « Juifs messianiques ». Ces Juifs croyants en Jésus comme le Messie occupent une position ambivalente entre les deux grandes traditions religieuses dont ils se réclament, l’une de par leur origine ethnique et l’autre de par leur confession de foi. La lecture de cet article pourra être complétée par l’article d’Evert van de Poll « Vers une reconnaissance de ‘l’église juive’. Mouvement juif messianique et christianisme en dialogue » paru (lui aussi) dans le N°122 de Hokhma.
Presque sur la même thématique des rapports entre Judaïsme et Christianisme, Alain Décoppet nous partage son étude comparative sur la généalogie de Jésus dans le chapitre d’ouverture de l’évangile de Matthieu (Matthieu 1,1-17), en parallèle avec la lecture du Midrash d’Exode Rabbah (15,26). Cette courte étude synoptique met en relief l’arrière plan « messianique » de la pensée de l’évangéliste.
Après ces considérations bibliques, Luigi Davi nous parlera de théologie pratique en soulignant l’enjeu majeur de la « raréfaction des vocations pastorales » (et aussi, hélas, le problème de l’abandon du ministère). Son article replace la problématique de la formation théologique dans une perspective historique en montrant qu’une telle formation se doit d’être holistique, car il ne s’agit pas seulement de former intellectuellement le futur candidat au ministère, mais de le former tout entier dans les trois grands domaines : « cognitif », « affectif » et « comportemental ». Cet article ne sera pas sans rappeler certains échos de celui de Michel Siegrist « La formation pratique au service de la formation des pasteurs », paru dans… le N°122 de Hokhma !
Pour terminer, nous vous invitons à ne pas refermer cette édition de Hokhma sans parcourir la rubrique des chroniques de livres, assez fournie dans ce numéro.
Vous l’avez compris, comme nous avons tenté de le montrer dans ces lignes éditoriales, il y a des richesses de réflexion et d’étude à puiser non seulement dans ce numéro, mais aussi dans ceux qui précèdent. C’est pourquoi, pour ne rien manquer, n’hésitez pas à vous abonner à la revue et n’oubliez pas non plus qu’il est possible de commander d’anciens numéros à l’unité selon vos centres d’intérêt (voir les modalités sur les pages intérieures).
En vous souhaitant à toutes et à tous une lectures édifiante,
Michaël de Luca