Ainsi pourrait-on résumer les discours (en tout cas, ceux que j'entends) en cette période où l’on fête les 50 ans de la loi Neuwirth adoptée par l'Assemblée nationale française le 19 décembre 1967, cette loi qui autorise l’usage des contraceptifs.
Comprenez-moi bien : loin de moi de remettre en question l’usage et la nécessité d’une régulation des naissances.
Hors sujet ?
Mais ce que j’ai régulièrement entendu depuis quelques jours va bien plus loin : à chaque fois, les discours sont passés du droit à la contraception à sa promotion, et de sa promotion à la défense du droit inaliénable de chaque femme à l’IVG selon le principe : "Mon corps, mon choix, mon droit".
Oui, j’ai beaucoup entendu parler du droit des femmes, de sexualité, de maîtrise de son corps, d'égalité, mais jamais d’amour, d’éthique, de vie, de dépassement de soi...
Rien non plus dans les discours entendus pour évoquer le dialogue dans le couple. Rien concernant la famille. Rien concernant l'interruption d'une vie.
La loi, c'est la loi
Dans ces conditions, je me demande ce que peut bien vouloir dire la nécessaire éducation à la sexualité si elle est enseignée par les personnes que j’ai entendues.
J’ai aussi compris que j’étais à placer définitivement parmi les ringards si je me pose des questions sur la légitimité de certains avortements.
Pire, j’allais bientôt être mis littéralement hors la loi si je posais mes questions trop haut ou trop fort et que mes questionnements pouvaient être considérés comme une entrave à l’IVG. En effet, la loi française prévoit depuis 1993 deux ans de prison et 30 000 euros d'amende pour ce type de « délit ».
Circulez, il n’y a rien à débattre
Il en va ainsi dans notre société. Ce qui était autrefois tabou dans un sens, le devient dans l’autre opposé aujourd’hui.
Comme si à chaque fois, la loi était faite pour empêcher de réfléchir ou de se poser des questions.